La médaille d’or de la descente olympique 2014 à Sotchi (Russie) a durablement changé la vie de l’ex-star du ski Dominique Gisin. Les images télévisées de sa conversation téléphonique avec sa grand-mère («Omi, c’est Dominique!») ont fait le tour du monde. En février 2023, l’Obwaldienne a accueilli un autre trésor: elle a donné naissance à sa fille. Le 4 juin, la femme d’Engelberg exulte à nouveau, puisqu’elle fête son 40e anniversaire en petit comité familial, dans le village alpin au pied du Titlis.
Lorsqu’on lui demande ce que lui fait le chiffre 40, Gisin répond avec humour: Je me sens comme si j’avais 40 ans, parce que j’ai pu vivre tellement de choses formidables». Adolescente, elle ne s’imaginait pas ce que cela ferait d’avoir cet âge. «Je m’étais fixé des objectifs à atteindre dans ma carrière de skieuse, oui. Mais je ne me projetais pas au-delà, en tant que sportive de haut niveau.»
Une retraite il y a dix ans
En 2015, Dominique Gisin a mis un terme à sa carrière. «Ce que le ski m’a appris de plus précieux, c’est qu’il vaut la peine de se battre, et qu’on devient plus fort face aux défis. Je suis reconnaissante pour cela», résume la sportive suisse de l’année 2014. Pendant près de trois ans, une blessure l’a empêchée de participer à la moindre course ou au moindre entraînement. Elle a dû subir au total neuf opérations du genou.
Depuis qu’elle est mère, ses priorités ont évolué. Elle savoure chaque moment passé avec sa fille, écrit-elle sur son site Internet. «Ma fille me ressource. Grâce à elle, mon rythme de vie a ralenti. Je suis beaucoup moins souvent en déplacement qu’avant. Le quotidien est plus calme, je prends chaque jour comme il vient », explique la sœur de Michelle (31 ans), double championne olympique de combiné, et de Marc (36 ans), ancien skieur aujourd’hui directeur de course de la manufacture de skis Stöckli – fournisseur notamment de la superstar Marco Odermatt.
Le goût du vol et de la famille
Depuis la naissance de sa fille, l’ancienne skieuse professionnelle, titulaire d’un master en physique de l’EPFZ, a réduit ses nombreuses activités bénévoles afin de consacrer davantage de temps à sa famille et à elle-même. Dominique Gisin aime jouer au golf (handicap 11), aller au cinéma et lire. On peut également la croiser régulièrement sur l’aérodrome de Kägiswil, près de Sarnen, où elle vole en Cessna ou en Piper pour maintenir sa licence de pilote.
Elle reste très engagée en tant qu’ambassadrice de la Croix-Rouge suisse, ainsi que des fondations fit4future et Passion sports de neige. Elle représente également la ligne d’écoute 143, La Main tendue. Et le prochain projet est déjà lancé: le mois prochain, Dominique Gisin, son compagnon et leur fille emménageront dans la maison familiale qu’ils viennent de faire construire à Engelberg.