Comme Max Verstappen (28 ans), au volant de sa Red Bull-Honda, remporte l’avant-dernier Grand Prix de la saison au Qatar, la lutte pour le titre mondial avec Lando Norris (26 ans, McLaren) devient un véritable thriller. Le Britannique abordera la finale d’Abou Dhabi avec douze points d’avance sur le Néerlandais – et non dix, comme cela avait d’abord semblé. La raison: son dépassement en courbe 9, qui a déclenché une vive polémique. Norris est alors cinquième et parvient, dans l’avant-dernière boucle, à dépasser Kimi Antonelli (Mercedes) devant lui. Une erreur de pilotage? Ou un ordre venu du stand?
Une chose est sûre: la manœuvre provoque la colère dans le camp Verstappen. L’ingénieur de piste Gianpiero Lambiase (45 ans) lance à la radio: «Je ne sais pas ce qui s’est passé avec Antonelli. On dirait qu’il s’est écarté pour laisser Norris passer». Plus tard, le conseiller sportif de Red Bull, Helmut Marko (82 ans), va encore plus loin: «Il l’a clairement laissé filer. C’était évident». En toile de fond, un soupçon. Mercedes motorise McLaren et aurait pu tenter d’influencer la bataille pour le titre.
Wolff contre-attaque violemment
Une accusation lourde, que le patron de Mercedes Toto Wolff refuse catégoriquement: «C’est totalement absurde. Comment peut-on être assez stupide pour dire ça? Nous nous battons pour la deuxième place au championnat Constructeurs, et Kimi avait encore une chance de finir troisième à ce moment-là».
Mercedes a désormais quasiment garanti sa deuxième place, même si, mathématiquement, Red Bull pourrait encore revenir. L’écart est de 33 points. Wolff poursuit: «Ces déclarations me fatiguent. La course m’a agacé, l’erreur m’a agacé. Et derrière, il y en a un qui débarque avec ce genre de propos».
«Il voit des fantômes»
Pour lui, les remarques venues du clan Red Bull relèvent de la pure fiction: «On n’inventerait pas un truc pareil. Kimi a commis une erreur, ça peut arriver. Mais pourquoi irions-nous interférer dans la lutte pour le titre pilotes? Peut-être devrait-il faire un contrôle, on dirait qu’il voit des fantômes».
Marko, lui, campe sur sa position. Il affirme même qu’Antonelli aurait agi «à deux reprises», puisque plus tôt dans la course, Oscar Piastri (McLaren) était également passé devant lui.