Bakou sera un indicateur
Ferrari a changé d'objectifs, pourquoi Mercedes hésite?

À Bakou, tracé piégeux et record de changements de vitesses, Ferrari vise la place de dauphin, Mercedes reste dans le flou et Sauber rêve de grimper au classement.
Publié: 09:10 heures
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Le patron de Ferrari Frédéric Vasseur (Centre), avec ses pilotes Lewis Hamilton (à gauche) et Charles Leclerc, vise une deuxième place à Bakou.
Photo: Getty Images
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Roger Benoit

Le GP d’Azerbaïdjan, apparu pour la première fois en 2016 sous l’appellation de «GP d’Europe», dernier coup d’éclat de Bernie Ecclestone (94 ans), est une véritable épreuve pour les pilotes. Sur un tour de 6003 mètres, ils changent de vitesse 71 fois, un record en 2025.

Ce chiffre est atteint malgré une portion de près de deux kilomètres à plein régime, au-delà des 360 km/h. Le tracé impose aussi un passage délicat dans le virage numéro huit, un goulet de seulement sept mètres de large, déjà fatal à plusieurs têtes d’affiche.

Charles Leclerc, au volant d'une Ferrari, y a déjà laissé trois fois des plumes. De son côté, Mercedes garde le souvenir de ses succès à Bakou en 2016 (Rosberg), 2018 (Hamilton) et 2019 (Bottas).

Ferrari, deuxième plutôt que gagnante

La voiture de sécurité est une habituée de la mégapole des bords de la Caspienne, ce qui peut rebattre les cartes dans la lutte pour la place de dauphin. Ferrari, avec 20 points d’avance sur Mercedes au classement constructeurs, s’est fixé comme objectif la deuxième place.

Son patron Frédéric Vasseur l’assume: «La deuxième place est plus importante que la victoire». Et Leclerc confirme: «Nous ne sommes jamais favoris jusqu’à la fin de la saison». L’écurie reste pourtant sur 21 Grands Prix sans victoire, depuis Mexico 2024 et le succès de Carlos Sainz. À Maranello, on a connu des périodes plus sereines.

Mystère autour de Russell et Antonelli

Chez Mercedes, le flou persiste. Toto Wolff n’a toujours pas désigné de pilote pour 2026. Pourquoi hésite-t-il à confirmer George Russell, actuel quatrième du championnat? Le Britannique réclame-t-il un salaire trop élevé ou moins de journées de dédiées aux sponsors? «Je paierais moi-même si je pouvais enfin jouer le titre», lâche-t-il.

Le cas d’Andrea Kimi Antonelli est différent. À 19 ans, le jeune Italien a semblé s’effondrer après son premier podium au Canada (3e). La pression sur le rookie est-elle plus lourde que prévu? Un échange avec Sainz chez Williams, écurie partenaire de Mercedes, semble logique. À moins que l’on ne l’oriente vers le nouveau client moteur, Alpine.

Sauber à l’affût

«Les circuits urbains sont toujours piégeux, rien à voir avec les tracés classiques. Il faut surveiller le trafic et rester prêt à attaquer», explique Nico Hülkenberg (38 ans), qui avait manqué l’an dernier le dernier point du championnat pour 0,34 face à son coéquipier chez Haas, Oliver Bearman.

L’an dernier, Sauber était inexistant. Eliminée dès la Q1, 14e avec Zhou Guanyu et 16e avec Valtteri Bottas en course. Mais en 2025, tout a changé: l’équipe a marqué des points à sept reprises sur les huit dernières courses. «Le moral remonte, assure le patron James Wheatley. Il nous reste à améliorer notre huitième place.» Pour y parvenir, Sauber doit encore combler six et sept longueurs de retard sur Racing Bulls et Aston Martin.

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