Le Lausanne-Sport est dépassé par son succès, de son propre aveu! Le «pack trois matches», qui permet d'assister aux réceptions de Breidablik, de l'Omonoia Nicosie et de la Fiorentina en Conference League a été pris d'assaut avec plus de 6000 ventes en quelques jours à peine après le lancement. Les supporters ont visiblement apprécié le spectacle des matches de qualification avec un stade quasiment rempli face au Vardar FK et Astana et plein à craquer contre Besiktas. L'ambiance particulière de ces soirs d'Europe a séduit bien au-delà des fans «hardcore» du LS et un nouveau public a été touché.
Le jeudi des lions, le dimanche des chatons
Les affluences sont cependant moins bonnes en Super League... tout comme les résultats. Deux problèmes passagers? Peter Zeidler l'espère et le technicien a profité de la trêve pour travailler sur un point essentiel: l'enchaînement post-Conference League. Les dimanches ont en effet été aussi compliqués pour le LS que ses jeudis ont été féériques: le club vaudois compte une victoire, d'entrée face à Winterthour, puis trois défaites. Seule éclaircie dans cette grisaille dominicale: la victoire en Coupe face à Vevey, équipe de Promotion League, en rentrant du Kazakhstan.
«C'est vrai, il y a quelque chose là», reconnaît Peter Zeidler. Très mécontent du revers à Thoune, où il n'avait pas reconnu son équipe, l'Allemand avait promis un changement d'approche face à Zurich et Saint-Gall, mais celui-ci ne s'est pas matérialisé par des points. Il y a eu des faits de jeu, bien sûr, et les cartons rouges ont joué un rôle tant positif que négatif sur le déroulement des rencontres, entre celui infligé à Besiktas à la 46e du match retour à Istanbul et celui de Gaoussou Diakité contre Saint-Gall. Mais ils n'expliquent pas tout.
Une réunion au sommet ce vendredi
«Pour l'instant, on n'a pas bien négocié les enchaînements. Il faut apprendre de ça et ne pas le subir. C'est indispensable de faire mieux. Je ne veux pas être négatif, bien au contraire, je veux être toujours positif, mais si on ne trouve pas des solutions, on va regretter l'Europe», prévient Peter Zeidler, qui dit toutefois rester «confiant».
Surtout, l'entraîneur du LS n'entend pas rester les bras croisés, mais cherche constamment des solutions. Lesquelles? «Ce vendredi, on va avoir une grande réunion avec tout le monde. Les médecins, le staff médical, les kinés.» Quel est le but de cette séance? «Voir comment on peut faire pour améliorer la récupération rapide, la nutrition, les voyages, le sommeil.» Tout cela mis bout à bout, et tous ces détails qui n'en sont pas une fois réglés, le LS espère bien être capable de jouer avec la même intensité tous les trois jours, tant sur le plan mental que physique.
Si les spectateurs du LS sont autant séduits par les performances européennes de leur club, c'est bien parce que le style de jeu mis en place par Peter Zeidler électrise tout le monde, de ses joueurs aux supporters (en passant parfois par le banc adverse...). Mais forcément cette philosophie «bouffe» de l'énergie et demande beaucoup de fraîcheur mentale. Il n'est pas similaire d'aborder les matches de Super League en les «gérant» qu'en voulant être protagoniste en pressant très haut, comme le demande l'Allemand et son «hard rock football» inspiré de l'école Ralf Rangnick, dont il est toujours très proche.
Trois matches à l'extérieur en sept jours cette semaine
Cette semaine, sans jouer l'Europe, le LS jouera d'ailleurs trois fois à l'extérieur: ce dimanche au Letzigrund face à GC, mercredi au Cornaredo contre Lugano et dimanche sur le stade d'athlétisme de Saint-Jacques face à Concordia Bâle (1re ligue) en Coupe de Suisse. Observer les performances d'Olivier Custodio et de ses coéquipiers sera particulièrement intéressant à analyser.
Jouer l'Europe en février, c'est possible
Tiens, d'ailleurs, que pense le capitaine du LS du tirage de la Conference League? Est-il d'accord avec son directeur sportif Stéphane Henchoz, lequel affirme que le LS peut obtenir les sept ou huit points nécessaires pour terminer dans le top 24, au moins? «Oui, je suis d'accord. Il faut avoir de l'ambition, c'est clair. On a des beaux matches contre de beaux clubs, mais je pense qu'on a aussi des adversaires qui sont jouables, avec qui on peut faire jeu égal et contre lesquels on va devoir aller chercher des points. On peut faire une belle compétition», assure le Montreusien, confiant.
En plus de Breidablik, de l'Omonoia Nicosie et de la Fiorentina, le LS affrontera Hamrun Spartans, Lech Poznan et Kuopio à l'extérieur.
Peter Zeidler va lui aussi dans le même sens, se montrant prudent et confiant à la fois: «Tout le monde l'a dit, on ne joue pas Strasbourg, on ne joue pas Mainz ou d'autres clubs qui ont un nom. J'en prends note, mais quand même, il faut faire les sept, huit ou neuf points nécessaires. Ça va être compliqué, mais on a une bonne chance. Je suis même convaincu qu'on peut voir le Lausanne-Sport en Europe aussi au mois de février prochain.» Sans avoir sacrifié le championnat pour autant, bien sûr. Toute la problématique est là.
Équipe | J. | DB. | PT. | ||
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1 | 5 | 7 | 13 | ||
2 | 5 | 9 | 12 | ||
3 | 5 | 2 | 9 | ||
4 | 5 | 1 | 8 | ||
4 | 5 | 1 | 8 | ||
6 | 4 | 4 | 7 | ||
7 | 5 | -2 | 7 | ||
8 | 5 | -2 | 3 | ||
9 | 4 | -2 | 3 | ||
10 | 4 | -5 | 3 | ||
11 | 4 | -5 | 2 | ||
12 | 5 | -8 | 2 |