Benjamin Mendy (Zurich, 2025)
Avec le champion du monde 2018, le FC Zurich réalise le top du flop en matière de transfert: un nom prestigieux, des performances décevantes, et des supporters frustrés. Mais dans le cas de Benjamin Mendy, le malaise dépasse le simple cadre sportif. Dès son engagement, le club a entaché son image, en faisant abstraction des rapports problématiques, pourtant bien documentés, entre le joueur et les femmes. Un choix difficilement défendable, au-delà même de la question des résultats.
Mario Balotelli (Sion, 2022)
Longtemps, Barthélémy Constantin, fils du président du FC Sion, a tout fait pour attirer le très controversé Mario Balotelli. Il finit par obtenir gain de cause, avec à la clé une conférence de presse qui braque les projecteurs du monde du football sur Sion. Mais l’euphorie est de courte durée. La suite? Un doigt d'honneur, un manque flagrant d’implication, un départ express… et une vidéo devenue virale de «Super Mario» titubant à la sortie d’un établissement lausannois.
Zdravko Kuzmanovic (Bâle, 2015)
À son retour de l’Inter Milan en 2015, Zdravko Kuzmanovic est salué par les médias comme un «transfert royal». Sur le papier, le FC Bâle semble avoir réalisé un gros coup. Mais sur le terrain, le milieu de terrain se distingue surtout par ses gestes de chef d’orchestre… avec les bras. Les jambes, elles, restent étonnamment statiques. Rémunéré à hauteur de 1,5 million de francs par saison, il signe un contrat de cinq ans… une période finalement rythmée par une succession de prêts.
Tomas Brolin (Zurich, 1996)
En 1992, l’attaquant suédois brille de mille feux: il enflamme l’Euro, remporte la Coupe de l’UEFA puis la Coupe des vainqueurs de coupe avec Parme. Mais lorsqu’il débarque au FC Zurich, la magie disparaît aussitôt. Trois matches, zéro but, et puis s’en va. Le passage est aussi bref qu’oubliable.
Gerardo Morales (GC, 2001)
Ils pensaient recruter un attaquant puissant, et se retrouvent avec un ailier tout en finesse. Personne ne saura jamais si Richard Javier Morales (1m96) aurait mieux convenu à Zurich que Gerardo Morales (1m69). Mais en important le mauvais Morales depuis l’Amérique du Sud, Grasshopper signe l’un des quiproquos les plus absurdes du football suisse.
Essam El Hadary (Sion, 2008)
Il a failli provoquer l’exclusion de la Suisse de la FIFA et la disqualification du FC Bâle en Ligue des champions. Au final, c’est le FC Sion qui paie le prix fort: 36 points retirés par la Ligue. En cause: son président, Christian Constantin, qui a ignoré une interdiction de transfert imposée après le recrutement controversé du gardien égyptien Essam El Hadary. Et tout ça pour quoi? Pour un gardien capable de quelques coups d’éclat, mais surtout de boulettes monumentales, semaine après semaine, sur les pelouses suisses.
Maurizio Gaudino (Bâle, 1997)
Le meneur de jeu Maurizio Gaudino est l’une des figures centrales d’un ambitieux «concept Bundesliga» imaginé par le président du FC Bâle, René C. Jäggi, pour ramener le club au sommet de la Super League. Mais le projet tourne rapidement au fiasco. Ou comme le résume lui-même René C. Jäggi avec une formule restée célèbre: «Je voulais aller à New York en Concorde. Maintenant, je suis à vélo dans les Lange Erlen.» Maurizio Gaudino, lui, ne s’attarde pas. Après avoir évité de justesse la relégation, il fait ses valises et rentre en Allemagne.
Holger Badstuber (Lucerne, 2021)
Vainqueur de la Ligue des champions en 2013, il est censé apporter son expérience et stabiliser la défense du FC Lucerne. Mais sur le terrain comme en dehors, c’est l’effet inverse. Son passage en Suisse centrale ne dure qu’un trimestre, avant qu’il ne quitte le club… puis le football professionnel, tout simplement.
Marco Tardelli (Saint-Gall, 1987)
Lorsqu’il signe, le St. Galler Tagblatt parle d’une véritable «bombe de transfert»: un champion du monde 1982 débarque à Saint-Gall. Mais l’Italien ne vient pas vraiment pour briller une dernière fois sur les terrains. Il préfère se concentrer sur l’apprentissage de la langue et suivre des cours de management à l’université. Sportivement, la saison est sans éclat – et elle sera sa dernière.
Enzo Zidane (Lausanne, 2018)
Le fils de la légende Zinédine Zidane incarne sans doute le mauvais investissement le plus spectaculaire de Super League. Il touche 29'000 francs par mois, plus 100'000 francs d’argent de poche, ainsi qu’un loyer pris en charge. Le jeune Zidane dispute 16 matches pour seulement 2 buts, avant que le club ne soit relégué. En 2024, il met fin à sa carrière sans jamais avoir réussi à s’imposer nulle part.