Le coach calme tout le monde
Murat Yakin: «Cette question-là, il faudra me la poser lundi»

Murat Yakin s'attend à souffrir à Stockholm vendredi. La qualification pour la Coupe du monde pourrait se jouer là, car tout autre résultat qu'un revers ferait faire à la Nati un grand pas vers l'Amérique. Mais le coach a surtout envie de calmer l'euphorie naissante.
Publié: 09.10.2025 à 21:24 heures
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Murat Yakin et la Nati sont bien arrivés à Stockholm.
Photo: TOTO MARTI
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Tim GuilleminResponsable du pôle Sport

Le vol suisse est arrivé à l'heure à Stockholm ce jeudi soir, mais la délégation a dû rester quelques minutes sur le tarmac, le temps que la piste soit libérée. Pas de quoi contrarier le sélectionneur Murat Yakin et son équipe: la journée s'est dans l'ensemble bien déroulée après un dernier entraînement sur sol suisse, le matin à Saint-Gall, un repas en commun et donc un vol agréable. 

La qualification dès lundi? La question est balayée

«Nous n'avons aucun blessé, tous les joueurs sont fit. On se réjouit beaucoup de ce match», a assuré Murat Yakin face à une vingtaine de journalistes suisses dans la salle de presse de la Strawberry Arena. «Nous arrivons en pleine confiance. On veut jouer notre jeu, indépendamment du résultat», a enchaîné Remo Freuler, assis à côté de lui. Tout le monde le sait du côté suisse: un match nul serait un bon résultat ce vendredi, car il empêcherait les Suédois de se rapprocher. Une victoire, bien sûr, et la route de la Coupe du monde serait grande ouverte et pourrait même être validée lundi soir à Ljubljana. Mais ce scénario-là, les deux hommes ne veulent pas en entendre parler. 

«Cette question-là, il faudra me la poser lundi. Je ne pense pas que mes joueurs l'ont en tête. Rien n'est fait et l'équipe prend cette rencontre avec tout le sérieux nécessaire. Il faut souligner que nous avons commencé par deux matches à la maison et la Suède a joué deux fois à l'extérieur. Maintenant, c'est à notre tour. Ce seront deux matches très compliqués, vendredi et lundi. Ça peut aller très vite», a prévenu Murat Yakin, lequel veut absolument éviter tous excès de confiance, même si prononcer ce dernier mot ne le rebute pas.

«On s'attend à un match très difficile»

«La confiance, on l'a travaillée, elle ne sort pas de nulle part, mais de nos dernières prestations. Il n'empêche que, face à une équipe suédoise sous pression, mais de qualité, on s'attend à un match très difficile», a enchaîné le sélectionneur, pour qui l'analyse de l'adversaire n'a pas été aisée à effectuer.

Son homologue Jon Dahl Tomasson, même s'il s'est montré de très bonne humeur et même blagueur en conférence de presse plus tôt dans la journée, est en effet sous le feu des critiques en Suède et il n'est pas clair du tout quelle équipe il va mettre sur le terrain. Le jeune prodige Roony Bardghji, du FC Barcelone, va-t-il débuter pour amener du sang frais à une équipe en plein doute? Les blessés seront-ils de retour? Quel sera le système tactique utilisé? Autant de questions sans réponse avant ce match, qui n'aident pas la Suisse à se préparer.

La Suède ne pourra pas tout changer non plus

«C'est bien qu'ils se posent des questions. Notre situation est plus lisible, c'est sûr, mais ils ont toujours joué avec le même système tactique depuis que Jon Dahl Tomasson est le sélectionneur. Ils ont des principes clairs, offensifs, mais aussi dans le repli défensif, et ces principes-là, ils ne peuvent pas les changer du jour au lendemain dans le football de sélection. Nous les avons bien analysés et nous sommes prêts à tous les scénarios», assure Murat Yakin, lequel devrait selon toute vraisemblance, aligner la même équipe qui a battu le Kosovo et la Slovénie.

Gregor Kobel est partant certain dans les buts. La défense à quatre devrait être composée de Silvan Widmer, Nico Elvedi, Manuel Akanji et Ricardo Rodriguez. Au milieu devraient figurer Granit Xhaka, Remo Freuler et Fabian Rieder derrière un trio offensif Dan Ndoye, Ruben Vargas et Breel Embolo.

S'il n'a bien évidemment pas voulu confirmer cette composition, il serait fort étonnant que Murat Yakin décide de tout chambouler, même si l'offensive suédoise a de quoi faire peur. Anthony Elanga, Alexander Isak et Viktor Gyökeres, voilà qui a de quoi impressionner même les plus costauds des défenseurs. «Ils ont de grands noms. Mais nous aussi...», a souri Murat Yakin.

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