La star de la nuit, c'est lui! Le talent genevois Johan Manzambi (19 ans), auteur d'un but et d'un assist face aux Etats-Unis lors de la très large victoire suisse (4-0) à Nashville, s'est confié avec émotion à Blick dans les couloirs du Geodis Park, tout près de la pelouse où il venait de connaître une première titularisation plus que réussie.
Murat Yakin avait décidé de lui donner sa chance d'entrée de jeu, après lui avoir offert 17 minutes contre le Mexique mardi. Et c'est peu dire que le sélectionneur a été récompensé de son choix, tant le jeune Genevois, qui joue à Freiburg, a brillé.
Avec une précision, maintenant qu'il commence à être connu: le «J» initial de son prénom se prononce.
Johan, cette semaine, tu nous disais que même si tu ne jouais pas de tout le rassemblement, ce serait tout de même une semaine réussie! On peut donc dire que ce rassemblement a dépassé tes espérances...
Oui, on peut le dire comme ça! Je suis très heureux de ce premier rassemblement. Et oui, l'expression est juste: c'est allé au-delà de mes espérances.
On te sent un peu ému... presque plus que sur le terrain!
Avant le match, je n'aurais jamais pu imaginer marquer un but et réussir un assist. Je suis très content de ma performance.
Quand as-tu appris que tu serais titulaire?
Ce matin, à la théorie. J'étais content, tout simplement.
Même pas un peu nerveux?
Non, franchement pas. J'étais surtout excité, je voulais me faire plaisir, ce que j'ai réussi à faire. Je n'avais pas de pression. Oui, c'était ma première titularisation, mais c'est du football, c'est du plaisir! Depuis petit, je joue pour m'amuser, je ne joue pas au foot pour être stressé. C'est de l'amusement. C'est comme ça que je le vois.
De quoi as-tu été le plus heureux? L'assist pour Michel Aebischer sur le 2-0 après ce splendide débordement ou le but du 4-0 d'une jolie frappe du gauche?
Sincèrement, l'assist, parce qu'il est arrivé en premier et que j'ai bien joué le coup. Mais je suis content d'avoir marqué aussi!
Raconte-nous cette frappe justement...
Breel me fait de la place, je me retrouve seul en bonne position et... je tire au bon endroit. C'est tout (rires).
Une telle frappe du gauche, alors que tu es droitier... Tu as les deux pieds, avoue!
Franchement, je suis droitier, mais bon, maintenant, au foot, il faut travailler les deux pieds. Elle est bien partie, je suis content.
Tu nous as dit que tu pouvais jouer en 6 ou en 10 et là c'est sur l'aile que tu brilles...
Franchement, je ne savais pas que je pouvais jouer là, c'était la surprise (rires)! Maintenant que je le sais, ça va me donner des idées. De toute façon, je suis prêt à jouer partout où le coach me le dit.
Là, avec ce que tu as montré, tu te dis à chaud que tu fais partie de cette équipe à 100%? C'est sûr, le public suisse va te revoir en septembre?
L'envie est là, bien sûr, et si l'entraîneur m'appelle, je vais venir avec plaisir. Mais il faudra tout donner en club. On a de très bons joueurs en Suisse, il y a de la concurrence et rien n'est acquis.
Qu'est-ce qui t'a le plus marqué durant ces dix jours finalement?
Franchement, c'est la manière dont les plus anciens m'ont accueilli. C'était mon premier rassemblement, il y avait une certaine appréhension de ma part, ce qui est normal. J'aimerais tous les remercier, un par un. Ils m'ont rendu la vie facile.
Tu as choisi ta chanson pour ton bizutage finalement? Du rap français, comme tu nous l'avais suggéré?
Oui, c'est ça, j'ai choisi Gims, Carré OK, en featuring avec Soolking.
C'était bien, tu as assuré comme sur le terrain?
Oui (rires)!
As-tu le droit à quelques jours de vacances maintenant, après ce printemps de feu?
Oui, oui, je vais en profiter.
Tu as déjà décidé où?
Non, pas encore, je me laisse le choix. Je vais déjà rentrer en Suisse et on verra.