L'équipe de Suisse s'est réunie ce lundi à Lausanne, où elle restera jusqu'à vendredi matin, veille du match face à la Suède à Genève. En marge du «cas Okafor», qu'il a abordé avec beaucoup de conviction et en tapant du poing sur la table, Pierluigi Tami s'est présenté devant les médias pour apporter quelques précisions concernant cette «semaine de la vérité» dans ces qualifications à la Coupe du monde. Après avoir affronté la Suède samedi, la délégation suisse s'envolera en effet pour le Kosovo où elle affrontera les Dardanet mardi avec, potentiellement, une «finalissima» à jouer.
«On verra. D'abord, c'est la Suède. Il était clair que les deux derniers matches allaient être décisifs. Nous avons fait un très bon parcours pour l'instant et nous voulons continuer ainsi», espère le Tessinois.
«Ce que je peux dire, c'est que notre équipe aborde ces deux matches avec une énergie positive. J'en ai encore eu la confirmation en accueillant les joueurs tout à l'heure. Ils aiment se retrouver, ils aiment ces moments-là, ils aiment représenter leur pays. C'est un point fort. Et je vois une autre raison d'être optimiste: notre football. Nous avons fait de grands progrès. Nous jouons avec de l'audace offensivement et nous sommes bien organisés défensivement. Depuis le mois de juin, on voit une équipe qui performe et qui joue bien», se réjouit Pierluigi Tami.
Qui pour remplacer Remo Freuler à mi-terrain?
Ce rassemblement de novembre compte cependant quelques absents, notamment à mi-terrain. Remo Freuler, Denis Zakaria et Ardon Jashari ne sont pas là et il faut penser à remplacer le premier nommé, titulaire indiscutable au côté de Granit Xhaka dans l'entre-jeu. «Novembre est un mois compliqué pour les blessures, pas seulement pour l'équipe de Suisse. Murat va trouver une solution. Cela peut être Djibril Sow, Vincent Sierro (ndlr: blessé depuis), Michel Aebischer... Ou pourquoi pas Johan Manzambi, vu ce qu'il montre avec son club?» Le polyvalent Genevois peut en effet évoluer à mi-terrain avec Freiburg. Murat Yakin, depuis le début des qualifications, le fait systématiquement entrer en tant que joker à un poste offensif. Peut-il se priver d'une arme fatale pareille en cours de jeu? A voir.
Ricardo Rodriguez s'entraîne seul pour commencer
Un autre point d'interrogation concerne Ricardo Rodriguez, qui n'a pas joué dernièrement avec le Betis, victime de soucis musculaires. Ce lundi, il va s'entraîner de manière individuelle, comme ce sera peut-être le cas mardi. L'idée est que petit à petit il intègre les entraînements collectifs pour être apte à débuter samedi. «Ricardo a de l'expérience, il sait se gérer. Il va parler avec le staff et lui aussi est arrivé avec le sourire et une énergie positive», assure Pierluigi Tami.
Une Suède affaiblie en attaque
Enfin, le niveau réel de cette équipe de Suède pose également question. Jon Dahl Tomasson est parti et son successeur Graham Potter a appelé plusieurs nouveaux joueurs. Viktor Gÿokeres ne sera pas là, Alexander Isak vraisemblablement non plus, et ces Suédois qui n'ont plus rien à jouer seront-ils un os dur à ronger? «Un nouvel entraîneur amène une énergie différente, c'est sûr. A nous de nous concentrer sur nos points forts», évacue Pierluigi Tami.
Le stade sera plein, la pelouse dans un état acceptable
500 billets (sur un total de 27'000) sont encore à vendre pour le match de samedi à Genève, où la pelouse s'annonce moins catastrophique que craint initialement. «Nous avons été en entretien permanent avec les responsables. Tout le monde s'est investi à fond. Je pense, et j'espère, qu'on va trouver une bonne pelouse.»