La nuit de mardi à mercredi s'annonce courte pour Iman Beney. La raison? La jeune Valaisanne a rendez-vous à 8h pétante à Brigue pour y passer l'examen final de son CFC d'employée de commerce. «Cela va bien se passer», assure-t-elle, heureuse de ne pas avoir à passer son épreuve à Berne, comme initialement prévu.
Car Iman Beney avait rendez-vous ce mardi soir à Sion, pour disputer son premier match à Tourbillon avec l'équipe nationale. La Norvège se trouvait en face. Et les Suissesses sont ressorties bredouilles de leur rencontre (0-1). «On n'a pas très bien commencé la rencontre, mais on a fini par rentrer dedans et dominer. On s'est procuré pas mal d'occasions. Le problème est qu'on ne les finit pas ou qu'on manque la dernière passe. C'est une bonne leçon», analyse la Valaisanne en zone mixte.
«C'est une chance pour moi»
Une première collectivement manquée donc dans le stade sédunois, où elle assistait plus jeune aux matches du FC Sion. «Au début, j'allais dans le Gradin Nord», explique Iman Beney, tout de même contente d'avoir pu vivre ce moment spécial. «Cela m'a fait plaisir de jouer ici. Ce n'est pas tous les jours qu'on peut jouer devant sa famille et ses proches, car d'habitude, on joue trop loin d'ici pour eux.»
Ses proches, dont plusieurs Saviésans ayant brandi une banderole à la fin du match pour elle et son amie d'enfance Naomi Luyet («Beney & Luyet: les nouvelles étoiles du Valais»), ont eu la chance de la voir évoluer 90 minutes. À nouveau dans un rôle de piston droit. Loin des postes offensifs qu'elle a l'habitude de couvrir. «C'est une opportunité pour moi de jouer et de me montrer, même si ce n'est pas forcément ma position et que j'ai moins de chance devant. Mais je veux prouver que je peux faire les courses et apporter autant défensivement qu'offensivement», assure Iman Beney, sans doute la meilleure suissesse à Tourbillon mardi.
Il ne lui a manqué qu'un but
Qu'en pense son entraîneure, Pia Sundhage? «Je suis fière d’elle. Elle ne joue pas piston à Young Boys, mais ici, oui, car on veut aligner la meilleure équipe. C’est une bonne joueuse. Sa vitesse, son audace en un contre un, c’est impressionnant. Parfois, elle est naïve, mais je la laisse faire. Je lui répète: 'Tu peux te tromper, recommence. Compte sur ta vitesse et ta technique'. Est-ce que son meilleur poste est piston? On ne sait pas encore. Mais je suis têtue, je vais faire en sorte que ça marche», sourit-elle, consciente d'avoir entre les mains un diamant encore à polir.
Suissesse la plus dangereuse avec plusieurs tentatives sur le but norvégien, malgré son positionnement sur le terrain, Iman Beney a eu les opportunités de rendre son rendez-vous sédunois un peu plus spécial. «Cela aurait été encore plus beau de marquer», souffle-t-elle. Partie remise?