«Nous avons gagné le premier match, c’est très positif, mais c’est comme avec un score de 2–0: c’est un très bon début, mais tout peut arriver.» Voici la situation, brillamment imagé par le sélectionneur Luigi Pisino, dans laquelle se trouve l'équipe de Suisse au moment d'aborder son deuxième match de groupes face à la Corée du Sud vendredi (16h15 heure suisse). Une nation qui, comme la Nati face à la Côte d'Ivoire (4-1), a remporté son premier match face au Mexique (1-2).
Le calcul est donc bien simple: la formation qui remportera ce match aura droit à son billet d'entrée pour les seizièmes de finale du Mondial qatari. Et même en cas de nul, les deux équipes auraient de très bonnes chances de finir dans le pire des cas parmi les meilleurs troisièmes de groupes avec quatre points. Pas question toutefois dans le camp suisse de calculer. L'ambition sera de jouer, comme face à la Côte d'Ivoire mardi, où les Suisses avaient rapidement ouvert le score avant de doubler la mise juste avant la mi-temps.
«Chaque rencontre a sa propre histoire»
«Nous aborderons le match avec courage et personnalité. Mais chaque rencontre a sa propre histoire. Si on s’attend à mener 2–0 après 30 minutes à chaque fois, on se trompe. Il faut être prêts à tous les scénarios. C’est un autre adversaire, une autre histoire. Il faut être suffisamment flexible pour comprendre l’histoire d’un match et la lire correctement», estime le coach genevois, méfiant quant aux qualités des Sud-Coréens.
«La Corée du Sud est typique des équipes asiatiques: très organisée, disciplinée, techniquement forte. Elle joue un football clair et précis. Il faudra garder les pieds sur terre, car c’est une équipe intelligente et dangereuse. Notre groupe est équilibré, personne n’est faible et ça va se jouer sur des détails. La Corée est bonne, nous aussi, et nous voulons montrer notre force», annonce Luigi Pisino, qui pourra compter sur le retour de suspension du Vaudois Ethan Bruchez.
Adrien Llukes pourra tenir sa place
Mais aussi sur la présence d'Adrien Llukes, sorti touché au mollet face aux Ivoiriens. «Il va bien, il s’est remis. C’était un coup, comme il y en a souvent au football. Personne n’est de toute façon à 100%, il y a toujours quelque chose. Ce n’était rien de grave, il a bien réagi. L’adversaire était dur dans les duels, ça forge le caractère», sourit Luigi Pisino, lequel appuie encore sur les valeurs dont dispose cette équipe, qui doivent les amener loin dans la compétition.
«Cette équipe a un super esprit d’équipe. C’est quelque chose que nous avons construit depuis les U15. Les résultats et l’esprit vont ensemble, mais nous avons surtout une bonne personnalité dans ce groupe. Les joueurs sont concentrés et se soutiennent», précise-t-il. La Corée du Sud en fera-t-elle aussi les frais? Réponse vendredi.