Les meilleures équipes de tous les continents se sont affrontées pendant un mois pour déterminer quel club de football mérite le titre de meilleur au monde. Si en théorie, la Coupe du monde des clubs devait enrichir le calendrier footballistique mondial, l’Europe s’est rapidement opposée à cette multiplication des matches pour les professionnels. L’entraîneur Jürgen Klopp a même qualifié cette compétition de «pire idée jamais mise en œuvre dans le football».
Depuis dimanche soir, la première édition sous ce nouveau format est désormais terminée. Pour Gianni Infantino, président de la FIFA, elle marque le début «de l’âge d’or du football de club» et la naissance de la «compétition de clubs la plus réussie au monde». Voici dix raisons principales qui expliquent pourquoi cette Coupe du monde des clubs cristallise de nombreuses critiques… tout en révélant aussi un certain potentiel.
Le vainqueur
Le vainqueur n’est pas seulement Chelsea, désormais sacré champion du monde des clubs, mais aussi le football brésilien. Dominant depuis longtemps l’Amérique du Sud – les six derniers vainqueurs de la Copa Libertadores étaient tous brésiliens –, il affirme sa place sur la scène mondiale. Ne pas seulement tenir tête aux grands clubs européens, mais aussi s’imposer – et pour Fluminense, atteindre même les demi-finales – constitue un point d’exclamation fort pour le football mondial.
Les problèmes
Des matchs joués sous des températures caniculaires atteignant jusqu’à 40 degrés, des interruptions de plusieurs heures à cause d’orages, et de nombreuses plaintes de joueurs et entraîneurs concernant la qualité des pelouses: si la FIFA ne peut évidemment pas contrôler la météo, elle pouvait néanmoins éviter de programmer des rencontres à midi sous une chaleur extrême. Par ailleurs, l’incapacité à fournir des terrains dignes de ce nom reste un point particulièrement embarrassant pour la fédération.
L'inconnue
Quel sera l’impact réel de cette Coupe du monde des clubs sur les ligues nationales? Si les clubs repartent des États-Unis avec des porte-monnaie bien remplis, ce n’est que dans les prochains mois que l’on pourra mesurer les effets du changement dans la préparation de la saison. Pour les grands clubs européens, les compétitions nationales reprennent déjà dans un mois, tandis que les équipes brésiliennes ou américaines sont déjà en lice dans leurs championnats respectifs. Le cas de Jamal Musiala, star du Bayern Munich, victime d’une blessure lors de ce tournoi, a par ailleurs renforcé les craintes liées aux absences dues aux blessures provoquées par ce type de compétition.
Les supporters
Des supporters passionnés, venus d’Argentine, du Brésil, d’Egypte ou du Japon, ont offert des moments d’émotion à l’intérieur et à l’extérieur des stades. Pourtant, les arènes généralement pas complètement remplies n’ont pas contribué à faire de cette Coupe du monde des clubs une véritable fête du football. Que les gradins ne se soient pas pleins, malgré des prix de billets souvent très bas, ne plaide pas en faveur de l’attractivité ni de l’intérêt porté à cette nouvelle compétition.
Le pays organisateur
Le potentiel du marché américain pour le football n’est pas une surprise. Mais le fan de sport américain n’est pas forcément un amateur passionné de football. Il préfère l’entertainment à la tactique, souhaite davantage de pauses pour aller aux stands de nourriture, et le temps qu’on lui explique pourquoi une Coupe du monde des clubs a lieu aux États-Unis un an avant la «vraie» Coupe du monde, le tournoi serait déjà terminé. Si ce concept doit perdurer, l’Amérique du Sud semble être la seule alternative crédible pour la prochaine édition.
La politique
Le président de la FIFA, Gianni Infantino, et l’ancien président américain Donald Trump affichent publiquement leur «bromance» depuis plusieurs mois. La neutralité politique inscrite dans les statuts de la FIFA est mise à mal, notamment lorsque les stars de la Juventus Turin sont conviées dans le bureau ovale de Donald Trump pour des rendez-vous de relations publiques, et que des sujets sensibles tels que le bombardement de l’Iran ou la politique transgenre sont évoqués. Par ailleurs, selon plusieurs médias, une campagne antiraciste prévue pendant le tournoi aurait été annulée, soulevant ainsi de sérieuses questions d’ordre éthique.
Les clubs
Pour prétendre organiser la meilleure compétition de clubs au monde, la FIFA doit revoir ses critères de qualification. Il paraît absurde que le champion espagnol, le FC Barcelone, soit absent, alors qu’un club comme l’Inter Miami, qui n’a encore jamais remporté de championnat majeur, participe à la compétition.
Les nouveautés
Du côté de l’arbitrage, deux innovations ont enthousiasmé les amateurs de football: la caméra de l’arbitre, offrant des images spectaculaires sur le terrain, et la déclaration VAR, qui oblige l’arbitre à annoncer publiquement sa décision via un microphone dans le stade. Ces deux nouveautés sont à conserver dans le football.
Le football
Certes, il y a eu des rencontres passionnées et de bon niveau. Mais ce Mondial des clubs n’a pas offert un grand spectacle footballistique. Certains matches ont davantage rappelé des matchs de préparation du Tour américain, souvent survendus, qui ont eu lieu lors des dernières années.
L'importance
Oui, les clubs européens restent largement favorisés. Et le fait que le vainqueur de la Ligue des champions ait affronté en finale le vainqueur de la Conference League illustre bien la suprématie du football européen. Mais si la Coupe du monde des clubs est parfois passée inaperçue en Europe – éclipsée notamment par l’Euro féminin –, elle a constitué un moment fort pour les clubs d’Afrique, d’Asie, d’Amérique centrale et d’Amérique du Sud. Dans ces régions, les supporters ont vibré avec une ferveur sincère, devant un tournoi qui offrait une visibilité et une reconnaissance rarement égalées. C’est un fait qu’il convient de saluer!
Équipe | J. | DB. | PT. | ||
---|---|---|---|---|---|
1 | SE Palmeiras | 3 | 2 | 5 | |
2 | Inter Miami CF | 3 | 1 | 5 | |
3 | FC Porto | 3 | -1 | 2 | |
4 | Al Ahly (EGY) | 3 | -2 | 2 |
Équipe | J. | DB. | PT. | ||
---|---|---|---|---|---|
1 | Paris Saint-Germain | 3 | 5 | 6 | |
2 | FR Botafogo | 3 | 1 | 6 | |
3 | Atlético Madrid | 3 | -1 | 6 | |
4 | Seattle Sounders | 3 | -5 | 0 |
Équipe | J. | DB. | PT. | ||
---|---|---|---|---|---|
1 | Benfica Lisbonne | 3 | 7 | 7 | |
2 | Bayern Munich | 3 | 10 | 6 | |
3 | Boca Juniors | 3 | -1 | 2 | |
4 | Auckland City | 3 | -16 | 1 |
Équipe | J. | DB. | PT. | ||
---|---|---|---|---|---|
1 | CR Flamengo RJ | 3 | 4 | 7 | |
2 | Chelsea FC | 3 | 3 | 6 | |
3 | Espérance Sportive de Tunis | 3 | -4 | 3 | |
4 | Los Angeles FC | 3 | -3 | 1 |
Équipe | J. | DB. | PT. | ||
---|---|---|---|---|---|
1 | Inter Milan | 3 | 3 | 7 | |
2 | CF Monterrey | 3 | 4 | 5 | |
3 | River Plate (ARG) | 3 | 0 | 4 | |
4 | Urawa Red Diamonds | 3 | -7 | 0 |
Équipe | J. | DB. | PT. | ||
---|---|---|---|---|---|
1 | Borussia Dortmund | 3 | 2 | 7 | |
2 | Fluminense FC | 3 | 2 | 5 | |
3 | Mamelodi Sundowns | 3 | 0 | 4 | |
4 | Ulsan HD | 3 | -4 | 0 |
Équipe | J. | DB. | PT. | ||
---|---|---|---|---|---|
1 | Manchester City FC | 3 | 11 | 9 | |
2 | Juventus Turin | 3 | 5 | 6 | |
3 | Al Ain | 3 | -10 | 3 | |
4 | Wydad AC | 3 | -6 | 0 |
Équipe | J. | DB. | PT. | ||
---|---|---|---|---|---|
1 | Real Madrid | 3 | 5 | 7 | |
2 | Al Hilal SFC | 3 | 2 | 5 | |
3 | FC Salzbourg | 3 | -2 | 4 | |
4 | CF Pachuca | 3 | -5 | 0 |