Joël Mall le disait sans se cacher après le match aller à Plzen (victoire 0-1) et les multitudes d'occasions manquées ou stoppées, c'est selon, par les Tchèques: «On a eu un peu de chance». Ce mercredi à Genève, le sort n'a pas été favorable aux Servettiens (1-3).
Les Genevois avaient pourtant ouvert la marque très rapidement - dès la 4e par Alexis Antunes - et avaient donc doublé leur avantage à la marque. «Je pense qu'on était bien parti», regrette Steve Rouiller dans les travées du stade de Genève quelques instants après la fin de la rencontre. Reste que le Viktoria Plzen a plus que mérité sa qualification pour le troisième tour qualificatif de la prochaine Ligue des champions. Grâce à son expérience européenne, mise sous lumière par Thomas Häberli? Sans doute un peu. Mais aussi et surtout parce qu'il s'est montré le plus conquérant lors des deux parties.
Le Viktoria Plzen récompensé de ses deux matches
Ultra dominatrice en Bohème, l'équipe de Miroslav Koubek s'est également montrée la plus dangereuse à Genève. Et Servette, qui a manqué de maîtrise lors des deux rencontres, mais surtout ce mercredi à domicile, n'aura ainsi existé que par bribes, et ne s’est finalement réellement montré dangereux que sur l'ouverture du score. Sinon? Des frappes de loin, sans danger, car sur le gardien, lorsqu'elles ne passaient pas tout simplement à côté (17 tentatives, dont 5 cadrées).
En face, les Tchèques ont posé beaucoup de problèmes par leur engagement physique et ont eu la réussite qui les a fuis à la Doosan Arena. Trois de leurs huit frappes cadrées ont en effet terminé au fond (zéro sur neuf mardi dernier). Plus que ça, ils ont bénéficié de trois cadeaux de la défense servettiene. D'abord, Miroslav Stevanovic, lequel n'effectuait pas le bon repli défensif (29e). Un second de Joël Mall, impérial à Plzen, qui relâchait un ballon dans les pieds d’un attaquant adverse (31e). Et un dernier, fatal, de Théo Magnin, auteur de la faute sur Merchas Doski dans la surface, confirmée malgré interventino de la VAR (83e). «Il concède ce penalty, mais d’autres joueurs ont fait des erreurs. Ce n’est pas correct de taper sur un joueur. Il est important pour nous et je suis fier de pouvoir compter sur lui», réagit Thomas Häberli, qui regrette naturellement ces erreurs qui «se paient cash à ce niveau».
«Collectivement, on a fait un match assez bon»
Que dire encore de l'expulsion de Yoan Severin, qui prenait un deuxième jaune pour une faute inutile à mi-terrain, alors qu'il avait déjà été averti (26e et 69e)? Un carton rouge d'autant plus douloureux qu'il intervenait quelques secondes seulement après celui reçu par le milieu de Plzen Adrian Zeljkovic (66e). «C'est dommage parce qu'il y avait quand même quelque chose à faire. Si on était un peu plus solides, je pense que ce soir, on aurait pu obtenir un résultat positif et passer ce tour», regrette encore le capitaine genevois du soir, qui a malgré tout apprécié le visage de son équipe. «Collectivement, on a fait un match assez bon. Mais il reste de petites choses qu'il faut modifier pour aller de l'avant maintenant.»
Pas illogique dans le contenu des deux rencontres, l'élimination pourrait tout de même laisser des traces tant le scénario semblait longtemps favorable au Servette FC. Les Genevois sont toutefois dans l'obligation de tourner rapidement la page. Samedi, Saint-Gall viendra au stade de Genève (18h). Et jeudi prochain, en qualification pour l'Europa League cette fois, Utrecht ou le Sheriff Tiraspol en fera de même.