Clin d'œil du destin, une équipe de Suisse retrouvera le Portugal lors d'une Coupe du monde au Qatar. Le 6 décembre 2022, il s'agissait de la formation de Murat Yakin, qui subissait alors son seul véritable échec depuis qu'il est à son poste de sélectionneur (défaite 6-1 en huitièmes de finale). Ce vendredi 21 novembre, à quelques kilomètres du Lusail Stadium où avait eu lieu la rencontre, ce sera au tour de Luigi Pisino et de ses joueurs de défier la «Selecção das Quinas» lors des quarts de finale du Mondial M17.
Avec la volonté de venger leurs aînés? «Pas du tout, coupe le sélectionneur helvétique à quelques heures du match. Si on doit commencer à se concentrer sur ce qu’il s’est passé avec d’autres équipes, sur une autre Coupe du monde et avec des profils de joueurs différents, je pense qu’on fait fausse route. Ce n’est pas du tout une thématique.»
«On est une grande nation»
«Il n’y a pas besoin de revanche. On veut juste jouer et faire notre job», réagissait de son côté Adrien Llukes après la victoire en huitièmes face à l’Irlande (3-1). «Je n’ai pas peur de le dire, on est une grande nation. On fait partie des huit meilleurs maintenant et on veut aller plus loin. Pourquoi ne pas faire partie des quatre, puis des deux avant de gagner la finale?»
Pour «continuer à rêver», l’équipe de Suisse devra donc passer l’écueil du Portugal, sacré champion d’Europe M17 cet été en surclassant la France en finale (3-0) et qui s’est rendue au Qatar avec un groupe pratiquement identique. Cette formation a d’ailleurs écrasé le Mexique, rapidement réduit à dix, en huitièmes de finale (5-0). «Ce n’est pas une surprise, ils sont similaires à leur sélection A. Ils ont une super compréhension du jeu, de bonnes individualités, ils sont athlétiques et techniques. Ces profils sont très intéressants pour l’avenir, aussi pour devenir professionnels. Nous savons que c’est une super équipe. Ce n’est pas une surprise et pas un hasard s’ils ont gagné le championnat d’Europe», estime Luigi Pisino, pas découragé pour autant.
La Suisse sera cette fois au complet
«C’est une nouvelle histoire, un nouveau tournoi, un nouveau contexte. Tout recommence à zéro, comme toujours dans le football. Chaque match est nouveau et nous voulons écrire cette nouvelle histoire.»
Pour cela, et contrairement à la formation de Murat Yakin, décimée par la grippe il y a pratiquement trois ans, Luigi Pisino et son staff pourront compter sur un groupe au complet face à la Selecção das Quinas. De quoi légitimement lorgner sur une place en demi-finale face au Brésil ou au Maroc. «Pour le moment, nous avons l’équipe prête. Mais comme toujours dans le football, les surprises font partie du jeu», sourit le Genevois. De bon augure quant au déroulement de la partie?