Victoire, mais...
Les Lions de Genève perdent un pion essentiel à Fribourg

Menés de 13 points à dix minutes de la fin, les Lions de Genève ont renversé Fribourg Olympic mardi à Saint-Léonard (88-91). Une victoire précieuse, ternie par la grave blessure de Juwann James, pilier de l’équipe genevoise.
Publié: 07:12 heures
Les Genevois se sont imposés mardi à Fribourg, mais ont perdu un élément essentiel à l'équipe.
Photo: keystone-sda.ch
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Bastien FellerJournaliste Blick

«Ils savent qu’ils peuvent venir gagner chez nous, comme on savait qu’on pouvait aller gagner chez eux.» D’une phrase, Patrick Pembele, entraîneur des Lions de Genève, a tenu à rappeler que cette série au meilleur des cinq matchs entre son équipe et Fribourg Olympic est encore loin d’être terminée.

Oui, les Genevois ont repris l’avantage du terrain mardi (88-91), avec deux parties à venir sur leur parquet, mais le coach genevois, encore assistant à Saint-Léonard la saison dernière, sait mieux que personne de quoi la formation de Thibault Petit est capable. «Ce sont des guerriers. Mais on l’est aussi, et à nous de défendre notre terrain», affirme-t-il.

«On a montré beaucoup de caractère»

Mardi à Fribourg, les Lions de Genève ont montré plusieurs visages. D’abord un visage conquérant en début de match, avec un avantage de quatre points à la pause. Puis un second, plus emprunté, au retour des vestiaires, avec une équipe fribourgeoise qui prenait 13 unités d’avance à dix minutes du terme. Et enfin un visage revanchard, avec une victoire arrachée en fin de match, après une remontée spectaculaire dans les dernières minutes.

«On a montré beaucoup de caractère en fin de match, lorsqu’ils nous ont menés deux fois de dix points», estime Patrick Pembele, qui n’a pas manqué de relever les manquements de son équipe à Saint-Léonard. «On a laissé trop de rebonds offensifs, alors qu’on avait bien bossé là-dessus au match 1. C’est un peu décevant. On a aussi laissé trop de shoots à trois points à Jonathan Kazadi… il est fort», rigole-t-il, admiratif de son ancien joueur.

Les Genevois grandement affaiblis par la blessure de Juwann James

Le coach des Lions a toutefois pu compter sur un Jaqualyn Gilbreath en feu en fin de match.
«Il s’est réveillé au bon moment. Au match 1, il a bien commencé puis a mal terminé. Aujourd’hui, il a fait ce qu’il doit faire: bien finir», se réjouit Patrick Pembele, ravi du match offensif de son équipe.

La sortie sur blessure de Juwann James au troisième quart n’a en revanche pas du tout plu au coach genevois. Et pour cause : les nouvelles ne sont pas bonnes. Il se murmure que le colosse de 198 centimètres se serait déchiré le ligament croisé. «Ça fait mal, vraiment mal, regrette-t-il. Il est out pour la fin de la série. Ça fait chier, car c’est l’âme de cette équipe. C’est un leader. Quand on a gagné la Coupe de Suisse ici, il y était pour beaucoup. Il apporte énormément par son leadership et son expérience.»

Patrick Pembele a tout de même vu beaucoup de positif lorsque son pivot américain de 37 ans n'était plus sur le terrain. «On a montré qu’on est capables de combler son absence, mais il faudra que tout le monde élève son niveau de jeu. C’est tout. Il ne faut pas déjà penser à gagner la série, mais penser à gagner le prochain match. Il faut y aller match après match. C’est la leçon de Thibault Petit», sourit-il, prêt à jouer un mauvais tour à son ancien collègue.

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