Bousculés samedi lors de l’acte I de la finale du championnat (82-74), Fribourg Olympic a de nouveau été battu par les Lions de Genève lors de la deuxième rencontre, disputée ce samedi devant 2273 spectateurs. La faute, notamment, à une trop grande maladresse sur lancer franc. 17: c’est le nombre de tirs à 4,6 mètres du panier manqués par les joueurs de Thibault Petit.
«C’est ce qui a permis à Genève de revenir à chaque fois, ou en tout cas d’éviter de prendre un éclat. Ils ont fait les fautes qu’il fallait, et nous, derrière, on n’a pas été précis. On aura manqué 17 lancers francs et on est battus de trois points», regrette le coach belge. «C’était déjà le cas lors du premier match. Nous étions en sursis, et nous n’en avons pas tiré les leçons», lance de son côté le capitaine Natan Jurkovitz, auteur d’un petit 25% de réussite dans cet exercice (1/4).
Une défense fribourgeoise trop timide
En plus de ce faible taux de réussite aux lancers francs, les Fribourgeois, qui restaient sur quatre succès face aux Genevois cette saison (63-84, 99-84, 95-58 et 82-74), débutaient mal la rencontre. À la pause, ils comptaient quatre unités de retard sur les Lions (17-26 lors du premier quart), un écart qui aurait pu être bien plus conséquent sans le très bon deuxième quart de Ross Williams, lequel inscrivait 14 points en dix minutes.
«Je pense que nous perdons le match lors des premières minutes. On les a laissés prendre feu et ils ont mis de gros shoots dès le début. Ils terminent à 56% de réussite à trois points sur la première mi-temps. C’est une belle équipe, avec de très bons joueurs», salue Natan Jurkovitz, qui regrette aussi l’attitude défensive de son équipe. «Ils ont eu des shoots ouverts. C’est notre intensité défensive qui a fait défaut, alors qu’au niveau tactique, on était au point. On s’est fait rentrer dedans, au lieu de leur rentrer dedans comme on le fait d’habitude.»
«Ne pas oublier ce dont on est capables»
«En milieu de troisième quart, je pensais qu’on avait réussi à casser un peu cette spirale de doute qui s’était installée. Et malheureusement, elle est revenue par la suite. Le basket reste un sport d’adresse et l’adversaire, lui, a été beaucoup plus précis que nous dans le dernier quart-temps. La différence se fait à ce niveau-là», poursuit Thibault Petit, qui estime aussi que la sortie sur blessure du Genevois Juwann James, gravement touché au genou, a bouleversé les plans de son équipe. «Ils ont joué avec un élément plus petit et cela nous a posé problème.»
Leur avantage de 13 points acquis après le troisième quart fondait cependant comme neige au soleil. «On n’a pas été tueurs et on joue face à une belle équipe», estime le coach fribourgeois, qui se montrait naturellement combatif avant l’acte III prévu samedi à Genève. «C’est une situation un peu nouvelle pour nous, d’être battus chez nous en finale de playoffs. Mais j’ai confiance en ce groupe, je sais qu’il est capable de bien réagir. À nous d’être tous meilleurs samedi, et surtout de rester soudés, sans oublier qui nous sommes et ce dont nous sommes capables.»
«Cette fois, c’est à nous de leur rentrer dedans», annonce Natan Jurkovitz. Les Lions sont prévenus.