Franchement, à quoi ça sert? L'idée d'un marathon est d'aller au bout de soi-même, sur une distance de 42 kilomètres, sans oublier les 195 derniers mètres, et de courir (ou même de marcher, ce n'est pas interdit) dans les traces de Philippidès, l'homme qui rejoint Athènes depuis Marathon en 490 avant Jésus-Christ pour annoncer la victoire contre les Perses. Donc, pourquoi tricher? Pour sa gloire personnelle, en sachant que le soir, on devra forcément croiser un miroir et que le reflet ne donnera pas envie de s'y attarder?
C'est pourtant ce qu'ont fait... 11'000 des 30'000 participants de celui de Mexico le 27 août, ce qui fait tout de même un joli pourcentage de malhonnêtes.
La Fédération internationale d'athlétisme a d'ores et déjà annoncé leur disqualification après avoir étudié leurs puces électroniques. Les recherches ont démontré que ces milliers de pleutres auraient utilisé des véhicules et des bus pour finir plus vite. Et donc, ne pas courir l'intégralité des 42 kilomètres (et 195 mètres).
Mais attention: la riposte s'organise. Certains des participants mis en cause demandent l'acquittement pur et simple, arguant du fait que leur puce serait dysfonctionnelle. Normalement, celle-ci doit s'activer tous les cinq kilomètres au moment d'un passage-relais. Certains des coureurs mis en cause se justifient en disant qu'un problème technique a oublié de recenser leur passage.
Mais, de l'autre côté, de très nombreux participants (la majorité tout de même) ont réussi à terminer la course sans tricher et ont témoigné du fait que des techniques frauduleuses avaient été utilisées de la part de leurs concurrents. Visiblement, l'organisation a écouté leurs arguments plutôt que ceux des (présumés?) coupables.