La chronique d'Ilias Panchard
Génocide à Gaza: boycott, désinvestissement et sanctions

Face au génocide à Gaza, les discours indignés ne suffisent plus, martèle Illias Panchard. Le mouvement BDS (boycott, désinvestissement, sanctions) s'impose comme la stratégie non-violente la plus efficace pour faire pression sur Israël.
Publié: 13:28 heures
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Ilias Panchard appelle au boycotte et aux sanctions contre le gouvernement israélien.
Ilias Panchard
Ilias PanchardChroniqueur et Conseiller communal Vert à Lausanne et président de Sortir du Nucléaire

Dans ma dernière chronique sur la Palestine, j’écrivais qu’on ne peut pas rester neutre face à un génocide. Qu’il fallait exiger un cessez-le-feu, rétablir le financement à l’UNRWA et reconnaître l’État de Palestine. Ces demandes restent indispensables. Mais aujourd’hui, force est de constater qu’elles sont cruellement insuffisantes. Et inopérantes.

Pendant que nous débattons dans notre confort quotidien, Israël assassine, affame et déplace de force un peuple entier. La colonisation en Cisjordanie s’accélère. Le droit au retour des réfugiés palestiniens est piétiné. Et à Gaza, des enfants meurent de faim, de soif, sous les bombes ou dans les bras de leurs parents impuissants.

Boycott et sanctions

Les discours indignés ne suffisent plus. Il faut passer à l’action et briser l’impunité. La seule stratégie qui a prouvé son efficacité contre un régime colonial d’apartheid repose sur le boycott, le désinvestissement et les sanctions. En trois lettres: BDS.

Ce mouvement s’inspire directement de la lutte victorieuse contre l’Afrique du Sud raciste et ségrégationniste. Comme à l’époque, ce n’est pas un slogan: c’est une stratégie globale, cohérente, portée par celles et ceux qui subissent l’oppression.

Chaque investissement est une complicité

Concrètement: plus de contrats d’armement, plus de commerce, plus de coopération avec les universités complices, plus de normalité diplomatique tant que durent le génocide et la colonisation.

«
L’histoire nous jugera sur nos actes, pas sur nos discours
»

Les entreprises qui arment, financent ou protègent l’apartheid israélien doivent être sanctionnées. Les banques, assurances et caisses de pension doivent se retirer. Les accords commerciaux doivent être gelés. Chaque franc investi ou produit échangé est une complicité.

Cela exige du courage. Mais il est temps que toute la gauche, et toutes celles et ceux qui se disent défenseurs des droits humains, cessent d’hésiter face à ces mots: boycott, désinvestissement, sanctions.

Faire pression, maintenant

Je le dis comme soutien de BDS depuis plus de dix ans: c’est aujourd’hui l’outil politique non-violent le plus puissant que nous ayons pour faire plier un régime criminel.

Les dirigeants israéliens ont choisi, par leurs actes, de se mettre au ban des nations. Ils ne reculeront pas par bonté d’âme, mais uniquement sous une pression monumentale. Et cette pression, c’est à nous de l’exercer, ici et maintenant.

L’histoire nous jugera sur nos actes, pas sur nos discours. Et sur ce que nous aurons refusé de cautionner. Face au génocide en cours, une seule voie: boycott, désinvestissement, sanctions.

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