Les interdire nuirait à l'économie. Mais les consommer nuit à la santé. Pourquoi ne pas les taxer? C'est ce que propose Mauro Poggia, qui a passé dix ans à la tête de la santé à Genève. En ciblant des produits «malsains», comme les boissons au sucre ajouté, le vin ou le tabac, le candidat aux États MCG aimerait créer une taxe qui permettrait de compenser le vieillissement de la population.
Système déréglé
Comme le politicien du bout du Léman l'explique dans les colonnes du «Temps», le contrat intergénérationnel, promis par la Lamal de 1996, est en passe d'être rompu. Basé sur une solidarité entre jeunes et aînés, mais aussi entre malades et bien portant, l'augmentation de l'espérance de vie dérègle ce système. La jeune génération, commente l'ancien ministre, porte le poids des soins à long terme, visant à pallier le manque d'autonomie de nos personnes âgées.
Par ailleurs, rien ne dit que les jeunes qui paient aujourd'hui bénéficieront de la même solidarité une fois arrivés à l'hiver de leur vie. Mauro Poggia explique au quotidien vouloir s'inspirer du principe du pollueur-payeur pour financer le vieillissement démographique sans plomber le pouvoir d'achat des travailleurs adultes et autonomes.