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Une corvette russe soufflée:Kiev revendique une nouvelle victoire en mer Noire avec ces vidéos

«Une précision d'horloger»
Comment l'Ukraine a coulé l'«Ivanovets» de Poutine

L'Ukraine annonce qu'elle a coulé un autre navire lance-missiles russe en mer Noire. Elle y serait parvenue grâce à des drones Magura. Un de ses pilotes raconte l'assaut.
Publié: 07.02.2024 à 12:26 heures
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Dernière mise à jour: 07.02.2024 à 13:13 heures
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Le navire de guerre «Ivanovets» était un bâtiment important de la flotte russe de la mer Noire.
Photo: Russisches Verteidigungsministerium
Jenny Wagner

Des images prises de nuit montrent comment le navire de guerre «Ivanovets» a été coulé en mer Noire. Comparé aux drones, le navire de 56 mètres de long est un géant. Pourtant, seuls six drones marins ont été nécessaires pour détruire la corvette. Sur la vidéo, on peut voir comment les explosions ébranlent la coque du navire.

Ces informations n'ont pas pu être vérifiées de manière indépendante. Mais des blogueurs militaires prorusses ont déjà commenté l'incident. Pour le chef du Kremlin Vladimir Poutine, c'est un nouvel embarras pour sa marine.

Dur à contrôler, mais dur à viser

Comme le révèle un pilote de drone dans une interview accordée à CNN, ce sont des drones Magura qui ont fait chavirer le navire. Les drones ne mesurent que quelques mètres de long et sont fixés sur des jet-skis qui filent sur l'eau. Le Magura ressemble visuellement à un petit bateau rapide. Son nom signifie «Maritime Autonomous Guard Unmanned Robotic Apparatus», c'est-à-dire «appareil robotique maritime sans pilote».

Le drone mesure environ six mètres de long, mais à peine 50 centimètres dépassent de l'eau. «Cette taille le rend difficile à contrôler, car la mer est agitée. Mais elle rend aussi beaucoup plus difficile pour l'ennemi de nous atteindre», explique le pilote du drone. Le super drone pèse entre 250 et 300 kilos. Coût de fabrication: environ 234'000 francs suisses.

«Le plus important, c'est de sentir le drone»

Sa grande portée de 833 kilomètres a permis aux assaillants de lancer l'attaque depuis la Crimée. A une vitesse de 75 kilomètres par heure, il s'attaque à sa cible. «Le plus important, c'est de sentir le drone», explique le pilote de l'engin à propos de l'attaque. Et d'ajouter: «Si on appuie un peu dessus, on peut perdre le contrôle. Pour moi, le pilotage demande la même précision que le travail d'horloger.» La différence de taille entre l'attaquant et la cible est également un avantage, selon le soldat: «Aucun navire de guerre ne peut être aussi manœuvrable que ces drones».

Les drones ont été pilotés depuis la terre ferme via un satellite Starlink et surveillés en permanence par leurs pilotes. Un faux mouvement et la mission aurait échoué, car la mer agitée peut facilement avoir raison de des Magura.

Même contre certains des navires les plus coriaces de la flotte moscovite de la mer Noire, les drones ont prouvé leur efficacité. Fin décembre, l'«Institute for the Study of War» (ISW) a fait état d'un patrouilleur de type Tarantul coulé, utilisé pour combattre les sous-marins. Le navire lance-missiles Askold, le navire de débarquement Olenegorsky Gornyak et le sous-marin Rostov na Donou ont également été coulés au cours des derniers mois.

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