C'est une affaire improbable qui occupe la justice new yorkaise: un vendeur de 66 ans poursuit son ex-employeur Lenovo en justice. Il s'était en effet fait licencier après avoir uriné dans le hall de son hôtel après un dîner de travail.
Dans une plainte déposée vendredi devant un tribunal de New York, l'homme, résident de la péninsule de Long Island, «exige un procès avec jury» et réclame 1,5 million de dollars à la filiale américaine du géant chinois des ordinateurs.
Pour le moins insolite, cette action en justice révélée vendredi soir par le tabloïd New York Post invoque la «discrimination fondée sur un handicap en violation de lois sur les droits humains» à New York.
«Submergé» par l'envie
D'après le récit qu'en a fait dans la plainte son avocat, le plaignant est pris un soir de février d'un irrépressible besoin d'uriner en rentrant d'un dîner organisé par Lenovo, à 800 mètres de son hôtel. «Submergé» par l'envie, il «est alors contraint d'uriner discrètement sur le sol [du hall de l'hôtel] avant de pouvoir atteindre à temps les toilettes», a reconnu l'avocat.
Mais, en pleine miction, le sexagénaire est pris sur le fait par un collègue qui, «par pure méchanceté et malveillance, le dénonce aux ressources humaines». «En quelques jours, [il] est licencié par son employeur après un simulacre d''enquête' des ressources humaines qui ne l'ont même pas interrogé» alors que l'incident n'a eu «aucun impact sur sa performance professionnelle ou sur les affaires de Lenovo», a tonné son défenseur.
Son client est sans emploi depuis février. D'après le document judiciaire, les troubles de la vessie du plaignant, dont il dit souffrir depuis 2016 et qui sont traités par un urologue et légalement considérés comme un handicap, étaient connus de Lenovo qui l'avait embauché en 2022.