Un propagateur de fausses infos
Fausse info sur la mort de la Nobel de littérature Elfriede Jelinek en Autriche

Les médias allemands et autrichiens ont largement repris mardi la fausse nouvelle de la mort de la prix Nobel de littérature Elfriede Jelinek, qui a confirmé à l'AFP qu'elle était bien vivante.
Publié: 17:51 heures
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Elfriede Jelinek, qui habite à Vienne, est l'un des écrivains de langue allemande les plus lus et les plus étudiés en France.
Photo: AFP
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AFP Agence France-Presse

Ce mardi, plusieurs médias allemands et autrichiens ont diffusé à tort la fausse information annonçant la mort de la lauréate du prix Nobel de littérature, Elfriede Jelinek, qui a assuré à l’AFP qu’elle était toujours en vie. «Encore? C'est la seconde fois que je suis morte. Cela m'est déjà arrivé l'année dernière. Mais je suis toujours là», a déclaré l'écrivaine de 78 ans avec humour.

Postée pour la première fois sur X par un compte se faisant passer pour la filiale d'un éditeur allemand, l'information erronée a été publiée par de nombreux médias, créant une forte émotion sur les réseaux sociaux. Avant que le même compte ne publie le message suivant: «la fausse nouvelle est un canular créé par moi, le journaliste italien Tommasso Debenedetti». La maison d'édition dont il s'est servi pour créer un faux compte crédible, Rowohlt Verlag, a elle aussi démenti l'information sur X et Facebook.

Tommaso Debenedetti, présenté dans les médias comme un professeur de lycée à Rome, diffuse de fausses informations en ligne depuis de nombreuses années pour démontrer l'imprudence de journalistes prompts à reprendre des informations sans les vérifier, a-t-il expliqué à la presse par le passé. Les politiques se font parfois aussi duper: en 2022, une députée avait demandé une minute de silence lors d'un comité parlementaire en hommage à l'ancien chancelier autrichien Franz Vranitzky, déclaré mort par le même piégeur.

Elfriede Jelinek, qui habite à Vienne, est l'un des écrivains de langue allemande les plus lus et les plus étudiés en France. Depuis 2009, elle fait partie des dix auteurs germanophones prescrits par l'éducation nationale. Son roman «La pianiste» a été adapté en 2001 par Michael Haneke au cinéma. En 2004, elle a rejoint le cercle très fermé des femmes distinguées par le prix Nobel de littérature.

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