Un Américain et deux ressortissants du Kazakhstan, arrêtés sur l'île indonésienne de Bali et accusés de possession ou trafic de drogue, risquent la peine de mort dans l'un des pays les plus sévères en matière de trafic de stupéfiants. Trois autres étrangers, tous britanniques, sont jugés depuis mardi sur la même île touristique de Bali et risquent également la peine capitale pour trafic ou participation à un trafic de drogue.
Un Américain, William Wallace Molyneaux, a été arrêté le 23 mai, accusé d'être en possession de sept colis contenant 99 pilules d'amphétamine, a indiqué jeudi aux médias l'Agence de lutte contre les stupéfiants de Bali. L'homme fait l'objet de plusieurs chefs d'inculpation, notamment distribution de drogue, accusation passible de la peine capitale.
Les deux Kazakhstanais ont été arrêtés en avril avec environ 49 grammes de méthamphétamine en cristaux, dans le cadre d'un trafic présumé. Ils risquent la peine de mort. Contactées par l'AFP, les ambassades des Etats-Unis et du Kazakhstan à Jakarta n'ont pas réagi dans l'immédiat.
Peine de mort dénoncée par la communauté internationale
L'Agence de lutte contre les stupéfiants a indiqué avoir mis au jour 15 affaires de drogue à Bali entre avril et mai, entraînant 21 arrestations, dont cinq étrangers. Les autres affaires concernent un Australien, arrêté avec près de 200 grammes de haschisch et 92 grammes de THC à Denpasar, ville principale de Bali. Un citoyen indien a également été arrêté avec 488 grammes de marijuana à l'aéroport de Bali. Tous deux encourent de lourdes peines de prison.
Concernant le procès des trois Britanniques qui encourent la peine capitale, l'ambassade de Grande-Bretagne à Jakarta a indiqué que la peine de mort devait être combattue «en toutes circonstances, par principe». Des diplomates ont «effectué des démarches au plus haut niveau auprès du gouvernement indonésien concernant le recours à la peine de mort», a ajouté l'ambassade.
Plusieurs condamnés autorisés à regagner leur pays d'origine
La peine la plus lourde pour trafic ou participation à un trafic de drogue en Indonésie est la peine de mort. Mais aucune exécution n'a eu lieu depuis 2017 alors que plus de 90 étrangers, tous condamnés dans des affaires de drogue, se trouvent actuellement sous le coup d'une condamnation à mort, selon les autorités indonésiennes.
Plusieurs condamnés à mort ou à de lourdes peines ont été autorisés à regagner leur pays récemment. Le Français Serge Atlaoui, âgé de 61 ans, condamné à mort en 2007, a été transféré en France en février dernier après 19 ans de prison. En décembre dernier, Mary Jane Veloso, une Philippine de 39 ans, arrêtée en 2010 et également condamnée à la peine capitale pour trafic de drogue, a été rapatriée à Manille.