Taxes et restrictions
L'Italie veut se protéger de la vague de vacanciers

Chaque été, les destinations touristiques italiennes sont submergées par les vacanciers. Le gouvernement veut éviter le chaos total et introduit désormais des règles strictes.
Publié: 17.03.2023 à 20:07 heures
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Dernière mise à jour: 03.06.2023 à 16:49 heures
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Les plages italiennes sont depuis longtemps le théâtre d'un tourisme de masse.
Photo: Jörg Müller / Agentur Focus
Janine Enderli

Chaise longue contre chaise longue, serviette de bain contre serviette de bain. Sur les plages populaires d'Italie, il est très difficile de trouver le calme en été. Les incontournables touristiques comme la Sicile sont pris d'assaut par les visiteurs. Et la circulation génère également des situations chaotiques.

De longs embouteillages et des villes bondées semblent inévitables, surtout cet été. Après la pandémie, les gens ont soif de vacances: l'Italie s'attend ainsi à une vague de touristes bien plus conséquente que celles s'échouant habituellement sur la côte napolitaine.

Le gouvernement de Rome a désormais réagi. Avant le début de la saison printanière, une nouvelle ordonnance a été adoptée, avec des règles très strictes. Ainsi, les touristes qui souhaitent se rendre par exemple sur l'île toscane de Giglio devront à l'avenir payer l'équivalent d'un droit d'entrée de 3 euros par personne. C'est ce qu'a indiqué par exemple le maire de l'île au journal «Corriere della Sera». Les autorités espèrent ainsi endiguer le flux de touristes.

Les voitures étrangères interdites

Lampedusa prend aussi des mesures. De fin juillet à début septembre, les voitures portant des plaques étrangères seront tout simplement interdites sur l'île. L'auteur de cette demande n'est autre que le maire lui-même, Filippo Mannino. Les règles seront appliquées avec zèle par la police. Les contrevenants s'exposent à de lourdes amendes.

L'île méditerranéenne de Sardaigne a également réfléchi à la manière de canaliser les masses de touristes. Pour certaines plages, il ne doit y avoir qu'un nombre limité d'accès afin que les gens ne s'entassent plus sur une étroite bande de sable.

Le tourisme de masse est régulièrement remis en question

En Italie, le thème du tourisme fait régulièrement la une des journaux, surtout en été. Il existe des zones de tension entre les avantages du tourisme et les retombées pour la population locale. Ce phénomène porte un nom: l'«overtourism» (surtourisme). D'une part, l'économie locale a certainement besoin des fonds après la période de la Covid, mais d'autre part, les habitants demandent un peu plus de tranquillité.

L'exemple d'«overtourism» le plus connu en Italie est la ville de Venise. Depuis août 2021, les bateaux de croisière ne peuvent plus s'approcher aussi près de la ville qu'avant. Malgré cela, la cité gémit sous des flux de visiteurs si importants que de nombreux autochtones ont déjà pris la fuite depuis longtemps. Il était donc prévu de faire payer jusqu'à 10 euros l'entrée aux touristes qui souhaitaient visiter la ville. Jusqu'à présent, ce projet n'a pas été appliqué dans la Sérénissime.

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