Rémission possible
Une étude prouve que le Covid-19 attaque le cerveau

Nouvelle avancée dans la recherche sur le Covid-19: une étude démontre que le virus a bel et bien un effet sur le fonctionnement du cerveau, dans sa partie cardio-vasculaire.
Publié: 22.10.2021 à 12:16 heures
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Dernière mise à jour: 22.10.2021 à 14:21 heures
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Le coronavirus s'attaque aux cellules endothéliales vasculaires, qui forment une barrière protectrice cérébrale.
Photo: keystone-sda.ch
Jessica Chautems

Depuis le début de la pandémie, le monde de la recherche médicale s'attèle à accroître nos connaissances sur le SARS-CoV-2. Il s’agit non seulement de comprendre comment combattre le virus, mais également de saisir son fonctionnement et ses conséquences sur le corps humain.

Nouvelle avancée de taille: des chercheurs français ont identifié pour la première fois un effet direct du SARS-CoV-2 sur le fonctionnement du cerveau, rapporte l'Inserm en résumé de la publication scientifique parue de jeudi dans la revue «Nature Neuroscience». Ce sont les vaisseaux sanguins présents dans le cerveau qui subissent les attaques du virus de plein fouet.

Failles dans la barrière protectrice

Ces vaisseaux sanguins sont composés de cellules endothéliales vasculaires qui forment une barrière protégeant le cerveau. Elles empêchent les substances potentiellement toxiques d’être assimilées et permettent le transfert des nutriments nécessaires. Ces cellules sont donc centrales pour une bonne irrigation cérébrale.

Cette nouvelle publication démontre qu’une infection au SARS-CoV-2 entraînerait la mort de ces cellules endothéliales en fabriquant des “ciseaux moléculaires”. Ceux-ci vont couper une protéine appelée Nemo, indispensable au fonctionnement de ces cellules. En conséquence, des vaisseaux sanguins «vides», sans cellule endothéliale, apparaissent. La barrière protectrice du cerveau ne serait alors plus efficace.

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Rémission possible

D’après les scientifiques, ce processus peut entraîner deux conséquences majeures: d’une part des micro-hémorragies cérébrales, et d’autre part une diminution locale du débit sanguin pouvant entraîner la mort dans les cas graves.

L'étude révèle toutefois que les vaisseaux sanguins pourraient se remettre d’une attaque de SARS-CoV-2. Durant la période de rémission, alors que le cerveau est moins irrigué, il est possible que les patients puissent développer des troubles cognitifs ou neuro-dégénératifs.

Cette prise de conscience permettra une meilleure prise en charge des patients dans les années à venir, conclut l’étude.

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