Procès au Kenya
Les deux ados belges ont été condamnés pour trafic de fourmis

Un tribunal kényan condamne quatre personnes, dont deux adolescents belges, à un an de prison ou une amende de 7740 dollars pour trafic de fourmis. L'affaire, qualifiée de «biopiraterie» par le Kenyan Wildlife Service, implique la saisie de milliers de fourmis reines.
Publié: 07.05.2025 à 12:11 heures
Les deux Belges ont été condamnés par un tribunal kényan pour trafic de fourmis.
Photo: AFP
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AFP Agence France-Presse

Un tribunal kényan a condamné mercredi quatre personnes, dont deux adolescents belges, à un an de prison ou à payer une amende d'un million de shillings (7740 dollars) pour avoir tenté de faire sortir clandestinement des fourmis vivantes du pays.

L'affaire a défrayé la chronique dans ce pays d'Afrique de l'est, le Kenyan Wildlife Service (KWS), l'agence nationale de conservation, accusant les quatre individus de se livrer à la «biopiraterie».

Deux Belges de 18 ans

Les Belges David Lornoy et Seppe Lodewijckx, âgés de 18 ans, le Vietnamien Duh Hung Nguyen et le Kényan Dennis Nganga ont tous plaidé coupables de possession de fourmis, mais ont nié avoir cherché à faire le trafic de ces insectes.

Selon l'acte d'accusation consulté par l'AFP, les suspects belges ont été interpellés le 5 avril dans une pension bordant le lac Naivasha, dans le centre du Kenya, en possession de 5000 fourmis reines – dont l'espèce Messor cephalotes, originaire de la région – insérées dans 2244 tubes d'essai.

Un document judiciaire indique que les fourmis, d'une valeur marchande estimée à environ 7700 dollars, peuvent survivre au moins deux mois dans les contenants. Nganga et Nguyen, selon leur acte d'accusation, ont été arrêtés le 5 avril dans les comtés de Nairobi et de Machakos avec plusieurs centaines de fourmis dans quelque 140 tubes. Ils ont également plaidé coupable.

Jugés ensemble

Les deux affaires étaient distinctes, mais les quatre ont été jugés ensemble. La possession de tout spécimen ou trophée d'animal sauvage sans permis est une infraction pénale au Kenya, passible d'une amende minimale d'environ 10'000 dollars et/ou d'une peine de prison potentielle d'au moins cinq ans.

Le tribunal a déclaré mercredi que les suspects pouvaient soit passer un an en prison, soit payer une amende d'un million de shillings (7740 dollars), soit la valeur estimée par la police des fourmis saisies. KWS a porté plainte contre eux, affirmant qu'il s'agissait non seulement d'un «crime contre la faune sauvage, mais aussi d'un acte de biopiraterie».

Les suspects «avaient l'intention de faire passer les fourmis en contrebande vers des marchés d'animaux exotiques de grande valeur en Europe et en Asie, où la demande d'espèces d'insectes rares est en hausse», a-t-elle ajouté dans un communiqué.

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