Objectif: battre l'extrême droite
A Rome, les socialistes européens lancent leur campagne

Les socialistes européens ont lancé samedi à Rome leur campagne pour les élections européennes du 9 juin avec l'objectif de battre l'extrême droite. Celle-ci pourrait faire une percée et ramener, selon Pedro Sanchez, «les fantômes du passé».
Publié: 02.03.2024 à 15:21 heures
Le Parti socialiste européen (PSE) est le deuxième groupe en nombre de sièges au Parlement européen, derrière le Parti populaire européen (PPE).
Photo: AFP

Les socialistes européens ont lancé samedi à Rome leur campagne pour les élections européennes du 9 juin avec l'objectif de battre l'extrême droite. Celle-ci pourrait faire une percée et ramener, selon Pedro Sanchez, «les fantômes du passé».

«L'âme de l'Europe est en danger (...) Les fantômes du passé sont une nouvelle fois aux postes de nos institutions», a mis en garde devant les congressistes le Premier ministre espagnol, fustigeant la «haine, l'avidité, le mensonge, le déni climatique, l'autoritarisme» de l'extrême droite. «Ils possèdent des armes numériques et ils ont de puissants alliés à l'intérieur et à l'extérieur de l'Europe. Mais nous les battrons, comme nous les avons battus jadis», a-t-il ajouté.

Sur fond de guerre en Ukraine

Le Parti socialiste européen (PSE) est le deuxième groupe en nombre de sièges au Parlement européen, derrière le Parti populaire européen (PPE). A trois mois des élections européennes du 9 juin, les deux principaux groupes du PE se mettent en ordre de marche face à une extrême droite qui pourrait effectuer une percée, en France et en Italie notamment, et sur fond de guerre en Ukraine.

Le congrès du PES à Rome se tient en présence du patron du Parti socialiste français Olivier Faure et de Raphaël Glucksmann, le responsable du petit parti Place Publique, qui dirigera la liste socialiste aux européennes.

Elections vitales

Ces élections «seront les plus importantes de l'Histoire», a estimé Raphaël Glucksmann dans un entretien au quotidien La Stampa paru samedi. «Le résultat du vote aura des conséquences pour la survie de l'Europe dans un contexte de crise du modèle démocratique», a-t-il prévenu.

Sont également présents plusieurs dirigeants européens: la Première ministre danoise Mette Frederiksen, le commissaire européen à l'Economie Paolo Gentiloni, le chancelier allemand Olaf Scholz, le Premier ministre espagnol Pedro Sanchez et la cheffe du Parti démocrate italien, Elly Schlein.

Rencontre avec Olaf Scholz

Pedro Sanchez et Olaf Scholz se sont entretenus de la guerre en Ukraine samedi matin dans la capitale italienne avant l'ouverture de la séance du congrès. «Le conflit entre dans une phase délicate. Nous devons montrer notre engagement et notre détermination. La sécurité et la liberté des Européens sont en jeu», a souligné le chef de l'exécutif espagnol sur X (anciennement Twitter).

Les socialistes européens doivent aussi désigner le Luxembourgeois Nicolas Schmit comme leur candidat à la présidence de la Commission face à Ursula von der Leyen, grande favorite à sa propre succession et dont la candidature pour le PPE doit être entérinée lors de son congrès les 6 et 7 mars à Bucarest.

Actuel commissaire européen à l'Emploi et aux droits sociaux, Nicolas Schmit, 70 ans, est quasiment inconnu du grand public mais fin connaisseur des arcanes européens. Il a notamment participé, pour le gouvernement luxembourgeois, à la négociation des traités de Maastricht et de Nice.

(ATS)

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