Une crèche allemande en Rhénanie-du-Nord-Westphalie a lancé un concept tout à fait surprenant. Elle souhaite mettre en place, dans le cadre de son éducation sexuelle, des «espaces pour la masturbation» et instaurer le «jeu du docteur». L'indignation est grande.
Selon le «Kölner Stadt-Anzeiger», le nouveau concept de cette crèche n'est pas au goût de tout le monde, notamment pour le parti d'extrême droite Alternative pour l'Allemagne (AfD). C'est pourquoi l'administration de Kerpen et le Parlement régional ont pris possession du dossier.
«Pour se découvrir et se satisfaire»
Comme on peut le lire dans une présentation du projet, il ne s'agit «en aucun cas» d'éducation sexuelle pour la crèche. Il s'agit plutôt de créer des «espaces de liberté pour l'expérimentation de la sexualité enfantine», par exemple par des jeux de docteur.
Bien que le concept de la crèche semble plutôt inoffensif, certains propos interrogent: «Les enfants peuvent se retirer dans un espace protégé, en fonction de leurs besoins, pour se découvrir et se satisfaire physiquement.»
Pour l'établissement, cette idée a son importance: l'éducation doit aussi passer par la possibilité de se toucher «là en bas». Créer un tabou autour de la sexualité peut créer des formes de complexes. La crèche s'explique: «Si l'enfant apprend à se découvrir, il comprendra qu'il n'y a rien n'incorrect ou de mauvais dans son corps. Que rien n'est indécent ou dégoutant.»
Les éducateurs peuvent intervenir
Toujours est-il que le concept prévoit toutefois des limites à ne pas dépasser, à partir desquelles les éducateurs doivent intervenir. C'est notamment le cas lorsque des enfants plus âgés incitent à des «jeux de docteur» ou à des pratiques de sexualité adulte. Toutefois, les contours de ces pratiques ne sont pas vraiment claires. Comme le précise le rapport, le concept a entre-temps été retiré du site Internet.
L'office régional de la jeunesse est même intervenu. En outre, les responsables des crèches et le service de la jeunesse de Kerpen ont été informés du projet. Contacté par le journal, aucun service compétent n'a souhaité s'exprimer sur le cas.