La «dernière chance» avant de connaître «l'enfer»
Donald Trump a donné vendredi au Hamas jusqu'à dimanche 18h00 heure de Washington (minuit en Suisse) pour accepter son plan de paix pour Gaza, dans un message sur son réseau Truth Social.
«Si cet accord de la dernière chance n'est pas trouvé, l'enfer se déchaînera comme jamais contre le Hamas», a écrit le président américain, peu après que le mouvement islamiste palestinien eut indiqué avoir besoin de plus de temps pour étudier la propositionde Washington.
«La plupart (des combattants du Hamas) qui restent sont cernés et piégés militairement, et ils n'attendent que mon signal, «GO», pour être rapidement exterminés», a aussi déclaré Donald Trump. Il «demande à tous les Palestiniens innocents de quitter immédiatement cette zone potentiellement très meurtrière pour d'autres parties plus sûres de Gaza», sans préciser de quelle «zone» exactement il s'agit.
La réaction de la Suisse est «timorée et insuffisante»
L'association Waves of Freedom, qui participe à la flottille, juge la réaction du DFAE et du gouvernement suisse dans son ensemble comme «timorée et insuffisante». «Les autorités suisses doivent affirmer sans ambiguïté que l’interception de la Global Sumud Flotilla est illégale, qu’elle constitue une violation du droit international et des droits humains fondamentaux, et qu’elle appelle des sanctions», peut-on lire dans le communiqué.
L'Union syndicale suisse a aussi écrit à Ignazio Cassis jeudi pour lui demander d’intervenir pour garantir la sécurité et le retour des syndicalistes et des autres volontaires engagés sur la flottille, ainsi que pour permettre le passage de l’aide humanitaire.
Waves of Freedom a en outre qualifié l'opération israélienne d'«illégale et injustifiable» dans un communiqué. Au total, 19 Suisses, en majorité romands, font partie de l'expédition, rappellent les organisateurs.
«L’objectif n’était pas seulement d’acheminer une aide humanitaire, mais de montrer au monde que ce blocus est illégal et doit être brisé. Le fait d’avoir pu atteindre une distance aussi proche des côtes de Gaza, ce qui n’était jamais arrivé, est déjà une réussite en soi», a expliqué Hicham El Ghaoui, président de l’association et médecin valaisan.
Source: ATS
D’après le DFAE, la Suisse poursuit le dialogue avec Israël
Selon le Département fédéral des affaires étrangères (DFAE), les membres de la flottille appréhendés, dont des Suisses, ont été transportés à Ashdod, en Israël, ou ils doivent être enregistrés. Le département fédéral reste en contact avec les autorités israéliennes afin d'assurer la protection consulaire des ressortissants suisses concernés.
Il explique également être en contact avec les avocats mandatés par les participants helvétiques. Il les informera notamment dès que le lieu de détention sera connu et que la visite consulaire aura eu lieu.
La directrice de la Direction consulaire du DFAE, Marianne Jenni, précise dans l'émission Forum de la RTS ne pas savoir combien de Suisses sont détenus par Israël. Mais l'ambassade de Suisse à Tel Aviv est en contact avec les autorités locales.
Elle souligne encore qu'aucun blessé n'est à déplorer lors de l'intervention israélienne.
Les personnes concernées paieront leur rapatriement et non la Confédération. Le DFAE pourra toutefois leur avancer de l'argent, remboursable, en cas de besoin.
Expulsion d'Israël de premiers militants de la flottille pour Gaza
Israël a annoncé vendredi avoir expulsé quatre Italiens, les premiers de près de 500 militants de la flottille internationale pour Gaza arrêtés par l'armée israélienne ces deux derniers jours à bord de leurs bateaux en route pour le territoire palestinien.
«Les procédures sont en cours pour mettre fin à la provocation (de la flottille) et finaliser l'expulsion des participants à cette mascarade», a écrit le ministère israélien des affaires étrangères sur X, après l'interception par Israël vendredi matin du dernier bateau de ce convoi maritime qui voulait percer le blocus israélien de Gaza.
«Quatre citoyens italiens ont été déjà expulsés. Les autres sont en cours d'expulsion», a précisé le ministère, ajoutant qu'Israël tenait «à mettre fin à cette procédure le plus rapidement possible».
Le dernier bateau de la flottille internationale d'aide pour Gaza a été stoppé vendredi matin «à environ 42,5 milles nautiques de Gaza» (80 kilomètres environ) ont indiqué les organisateurs de la flottille sur leurs réseaux sociaux.
Au total ces deux derniers jours, «les forces navales de l'occupation israélienne ont intercepté illégalement nos 42 bateaux – chacun transportant de l'aide humanitaire, des volontaires et la détermination de briser le siège illégal imposé à Gaza», a poursuivi l'organisation.
Source: AFP
Le rapporteur suisse de l'ONU inquiet du plan Trump
Le rapporteur spécial de l'ONU sur les minorités, le Fribourgeois Nicolas Levrat, et plus de 30 de ses homologues indépendants sont inquiets de certaines parties du plan de paix de Donald Trump. Ils saluent en revanche celles sur le cessez-le-feu, la libération des détenus et l'assistance humanitaire.
Ils valident également le retrait prévu de l'armée israélienne et le rejet d'une annexion de territoire par l'Etat hébreu. Mais les experts indépendants, qui ne s'expriment pas au nom de l'ONU, mettent en garde contre l'imposition d'un plan de paix «à tout prix». Cette approche pourrait aboutir à «davantage d'injustice, de futures violences et de l'instabilité», affirment-ils.
Un «Comité pour Gaza» présidé par Trump?
Ils demandent au président américain de prévoir un dispositif qui soit conforme au droit international. Ils estiment que le contenu sur le futur des Palestiniens viole les ordonnances de la Cour internationale de justice (CIJ) et est l'objet de "préconditions" comme un dialogue avec Israël, alors que le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu refuse tout Etat palestinien.
Autre problème, ils dénoncent le scénario d'un gouvernement provisoire sans l'Autorité palestinienne et le «Comité pour Gaza» qui sera présidé par Donald Trump alors que celui-ci est proche d'Israël. Une force internationale pour faire face aux défis sécuritaires ne ferait que «remplacer l'occupation israélienne par une occupation menée par les Etats-Unis».
Source: AFP
L'ONU qualifie de «farce» l'idée d'une zone de sécurité dans le sud de Gaza
Les Nations unies ont assuré vendredi qu'il n'existait pas de refuge sûr pour les Palestiniens contraints de quitter la ville de Gaza, qualifiant de «lieux de mort» les zones de sécurité désignées par Israël dans le sud.
«L'idée d'une zone de sécurité dans le sud est une farce», a affirmé James Elder, porte-parole de l'Unicef s'exprimant depuis Gaza devant des journalistes à Genève.
Selon lui, dans le sud du pays «des bombes sont larguées avec une prévisibilité effrayante, les écoles qui avaient été désignées comme abris temporaires sont régulièrement réduites en ruines, et les tentes (...) sont régulièrement la cible de bombardements aériens».
Depuis le lancement de son attaque aérienne sur la ville de Gaza en août, avant son offensive terrestre, l'armée israélienne a demandé à plusieurs reprises aux Palestiniens de se diriger vers le sud du territoire.
Source: AFP
Le dernier bateau de la flottille intercepté
Selon les organisateurs de la Global Sumud Flotilla (GSF), le dernier bateau de la flotte à visée humanitaire a été «intercepté» par Israël. Sur les trackers fournis par la flottille, le Marinette a arrêté sa course vers 9h ce vendredi matin, à 50 miles nautiques des côtes de Gaza (environ 90 kilomètres).
Des images montrent les forces armées israéliennes arraisonner le petit yacht, à bord duquel se trouvaient 6 militants, selon GSF. Désormais, sur la cinquantaine de navires de la flottille, plus aucun ne se dirige vers Gaza pour «briser le blocus illégal de Gaza par la mer».
Flottille pour Gaza: plus de 20 journalistes arrêtés, selon RSF
Reporters sans frontières (RSF) a dénoncé l'arrestation de «plus de 20 journalistes internationaux» par les forces israéliennes lors de l'interception entre mercredi et jeudi d'une flottille internationale d'aide pour Gaza et exigé leur «libération immédiate».
«Arrêter les journalistes et empêcher leur travail constituent des graves entraves au droit d'informer et d'être informé. RSF dénonce l'arrestation illégale de professionnels de l'information embarqués sur ces navires afin de couvrir une opération humanitaire d'une ampleur inédite», a déclaré Martin Roux, responsable du bureau crises de RSF dans un communiqué diffusé jeudi soir.
Selon l'ONG française de défense de la liberté de la presse, une vingtaine de journalistes se trouvaient à bord parmi lesquels des journalistes de rédactions espagnole (le quotidien El País), qatarienne (la chaîne Al-Jazeera), italienne (le diffuseur public RAI), turque (le média public TRT) et française (Émilien Urbach, du quotidien «L'Humanité»).
La flottille Global Sumud de 45 bateaux, où se trouvaient des personnalités politiques et des militants comme la Suédoise Greta Thunberg, était partie d'Espagne en septembre dans le but de briser le blocus imposé par Israël au territoire palestinien en guerre, en proie à la famine selon l'ONU.
Source: AFP
Le Hamas a encore besoin de temps pour étudier le plan de Trump sur Gaza, selon un responsable du mouvement
Un responsable du Hamas a déclaré vendredi à l'AFP que le mouvement islamiste avait besoin de temps pour étudier le plan de paix pour Gaza proposé par le président américain Donald Trump et que le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a dit soutenir.
«Le Hamas poursuit toujours ses consultations concernant le plan de Trump (...) et a informé les médiateurs que les consultations sont en cours et nécessitent encore un peu de temps», a indiqué le responsable.
Mardi, Trump avait donné au Hamas un ultimatum de «trois ou quatre jours» pour accepter son plan visant à mettre fin à la guerre dans le territoire palestinien.
Source: AFP
Seul un bateau de la flottille est encore en route pour Gaza
Un dernier bateau de la flottille internationale d'aide pour Gaza poursuit sa route tôt vendredi matin, selon les organisateurs, après l'interception d'une quarantaine d'embarcations par Israël qui se prépare à expulser les militants propalestiniens voyageant à bord.
«Le Marinette navigue toujours», a indiqué la flottille jeudi soir sur les réseaux sociaux, ajoutant s'attendre à une interception prochaine. «Il sait ce qui l'attend», précise l'organisation. Le bateau se trouvait à environ 150 km des côtes de Gaza à 3h50, heure suisse, selon la géolocalisation partagée sur le site de la flotille.
«S'il s'approche, sa tentative d'entrer dans une zone de combat active et de briser le blocus sera également empêchée», avait précisé jeudi le ministère israélien des Affaires étrangères.
Plus de 400 militants à bord de 41 navires de la flottille ont été arrêtés lors d'une opération d'environ douze heures, a indiqué jeudi soir un responsable israélien.
Source: AFP