Face à une sécheresse record
L'Iran lance une opération d'ensemencement des nuages face à une sécheresse record

Face à une sécheresse historique, l'Iran lance des opérations d'ensemencement des nuages. Le pays connaît son automne le plus sec depuis 50 ans. Les autorités cherchent à provoquer des pluies artificielles pour soulager la situation critique.
Publié: 10:53 heures
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La rivière presque asséchée au barrage Amir-Kabir (barrage Karaj) dans la province d'Alborz, au nord de l'Iran, le 10 novembre 2025.
Photo: keystone-sda.ch
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AFP Agence France-Presse

Les autorités iraniennes ont lancé dimanche des opérations d'ensemencement des nuages pour provoquer des pluies, alors que l'Iran traverse l'une de ses pires sécheresses depuis des décennies, ont rapporté dimanche les médias d'État. «Aujourd'hui, un vol d'ensemencement des nuages a été effectué dans le bassin du lac d'Ourmia pour la première fois de l'année hydrologique», qui commence en septembre, a indiqué l'agence de presse officielle Irna.

Ce lac, le plus grand d'Iran, situé au nord-ouest du pays, a largement rétréci en raison de la sécheresse. Selon l'Irna, d'autres opérations doivent suivre, dans les provinces de l'Azerbaïdjan oriental et occidental.

L'ensemencement des nuages consiste à pulvériser des particules, notamment d'iodure d'argent, dans ces formations pour déclencher des précipitations. L'année dernière, l'Iran avait annoncé avoir développé sa propre technologie en la matière. En grande partie aride, le pays souffre depuis des années de sécheresses chroniques et de vagues de chaleur qui devraient s'aggraver avec le changement climatique.

Un automne historiquement aride

Selon l'Irna, l'Iran connaît actuellement son «automne le plus sec depuis 50 ans». Selon le service météorologique national, citée par l'agence, les précipitations sont cette année inférieures de 89% au taux moyen à long terme. Samedi, l'Irna a toutefois fait état de l'arrivée de pluies sur plusieurs localités de l'ouest et du nord-ouest du pays. Les médias d'État ont aussi montré de premières chutes de neige sur le massif de l'Elbourz et la station de ski de Tochal, situés au nord de Téhéran.

Selon les autorités locales, les précipitations dans la capitale n'ont jamais été aussi faibles depuis un siècle, et la moitié des provinces iraniennes n'ont pas vu une goutte de pluie depuis des mois. Les niveaux d'eau des réservoirs qui alimentent de nombreuses provinces ont atteint des niveaux historiquement bas.

Au début du mois, le président Masoud Pezeshkian avait averti que sans pluie avant l'hiver, Téhéran pourrait devoir être évacuée. Le gouvernement a ensuite précisé qu'il souhaitait ainsi alerter la population sur la gravité de la situation, et non annoncer un projet concret. D'autres pays de la région, notamment les Émirats arabes unis, ont également recours à l'ensemencement des nuages pour produire artificiellement de la pluie.

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