La Cour suprême sud-coréenne a annulé jeudi la relaxe du chef de l'opposition Lee Jae-myung dans une affaire d'infraction à la loi électorale et ordonné un nouveau procès, ce qui pourrait compromettre sa candidature à l'élection présidentielle du 3 juin.
Le prochain scrutin doit permettre de trouver un successeur à Yoon Suk Yeol, destitué après sa mise en place éphémère de la loi martiale dans le pays en décembre.
Au mois de mars, Lee Jae-myung, favori des sondages pour la prochaine élection, avait été relaxé en appel. Il était accusé d'avoir proféré de fausses déclarations durant la campagne de l'élection présidentielle de 2022 finalement remportée par Yoon Suk Yeol.
La Cour suprême a toutefois annulé la décision prise lors de l'appel et décidé qu'un nouveau procès était nécessaire, arguant qu'un «malentendu juridique» avait causé sa relaxe.
En cas de condamnation, Lee Jae-myung sera dans l'incapacité de se présenter à une élection pendant cinq ans, et pourrait s'exposer à une peine d'emprisonnement.
Lee Jae-myung pourra faire appel de toute décision. Des experts estiment que l'affaire ne parviendra pas à son terme avant le scrutin de juin.