Lutte contre l'immigration
La Maison Blanche annonce l'envoi de 300 gardes nationaux à Chicago

Donald Trump a signé samedi un décret pour l'envoi de 300 gardes nationaux à Chicago, au moment où une juge fédérale a bloqué celui qu'il a ordonné à Portland. Ill s'agit de deux villes démocrates ciblées par le président américain.
Publié: 08:30 heures
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Dernière mise à jour: 09:10 heures
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Chicago est la cinquième ville démocrate où le président Trump a ordonné le déploiement de la Garde nationale (image d'archives).
Photo: IMAGO/ZUMA Press Wire
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AFP Agence France-Presse

Samedi, Donald Trump a signé un décret ordonnant l’envoi de 300 membres de la Garde nationale à Chicago, alors qu’une juge fédérale venait de suspendre celui qu’il avait pris pour Portland — deux villes démocrates visées par le président américain.

«Le président Trump a autorisé 300 gardes nationaux à protéger les agents et biens fédéraux» à Chicago, dans l'Illinois, a annoncé sa porte-parole Abigail Jackson, ajoutant que le dirigeant républicain «ne détournera pas le regard de l'état de non-droit qui affecte les villes américaines».

Cette annonce a été vivement critiquée par le sénateur démocrate de l'Illinois, Dick Durbin, qui l'a jugée totalement injustifiée et a estimé que le «président ne cherche pas à combattre la criminalité, mais à répandre la peur».

La cinquième ville ciblée

La mégapole du nord du pays est la cinquième ville démocrate où le président Trump a ordonné le déploiement de la Garde nationale, une mesure jusqu'alors tout à fait exceptionnelle.

Les gardes nationaux ont déjà été déployés ces derniers mois à Los Angeles, Washington et Memphis, à chaque fois malgré l'opposition des responsables locaux qui ont estimé qu'une telle mesure ne se justifiait aucunement.

Un déploiement similaire à Portland a toutefois été bloqué samedi à titre temporaire par une juge fédérale. Trump a assuré que la ville de l'Oregon, où des manifestations contre la police de l'immigration ont lieu depuis des mois, est «ravagée par la guerre».

Mais dans un document de 33 pages, la juge Karin J. Immergut souligne que ces mouvements de protestation ne présentent pas de «danger de rébellion» et peuvent être gérés par les «forces de l'ordre régulières». Les fonctionnaires fédéraux ont en conséquence «temporairement interdit» d'y déployer la Garde nationale, a-t-elle statué. Cette décision expire le 18 octobre.

Le chef de cabinet adjoint de Donald Trump, Stephen Miller, a avancé sur X que cette décision constituait une «insurrection» judiciaire et a accusé les dirigeants de l'Oregon de mener une «attaque terroriste organisée contre le gouvernement fédéral».

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