Un couple de touristes a voulu repartir avec la photo parfaite. Résultat: une œuvre d’art brisée… et une fuite en douce. Un comportement digne d’un mauvais gag, alors que même les enfants savent qu’au musée, on ne touche pas aux œuvres.
La scène se déroule au Palazzo Maffei, à Vérone. Le 12 juin, le musée diffuse les images de vidéosurveillance. On y voit un homme et une femme s’approcher d’une chaise exposée. L’homme profite de l'absence des agents de surveillance pour mimer une posture assise sur la chaise. Il perd l'équilibre, tente de s'accrocher au mur, s'assoit… et brise l'œuvre. Le couple quitte aussitôt les lieux du crime, comme si de rien n’était.
Une oeuvre, pas un siège
«Ils ont ignoré toutes les règles de respect de l'art et du patrimoine culturel», déplore le musée. Et pour cause, cette chaise n'était pas un simple mobilier, mais une sculpture baptisée Van Gogh et réalisée par l'Italien Nicola Bolla. L'artiste s'est inspiré de la fameuse chaise peinte par le maître néerlandais. L'œuvre, très fragile, était creuse, recouverte de cristaux en verre poli Swarovski, maintenue par du papier d'aluminium. Impossible d'estimer cette fameuse chaise, le musée refuse de fournir un chiffre.
Le couple ne peut même pas dire qu'ils n'avaient pas vu que c'était une œuvre d'art. Une historienne du musée a expliqué à la BBC qu'un avertissement figurait sur la pièce, qui était elle-même placée sur un piédestal.
Une histoire qui finit «bien»
Après quelques jours d’inquiétude, le musée a confirmé que l’œuvre avait pu être restaurée. Quant au couple qui a fui précipitamment, comme des enfants après une grosse bêtise, ils n'ont pour l'heure pas été identifiés. Reste à savoir si ces derniers devront passer à la caisse. Si des poursuites sont engagées, leur photo souvenir pourrait bien leur coûter très cher.