L'ONU discute avec les talibans pour obtenir une exception aux coupures de connectivité en Afghanistan pour les dispositifs «cruciaux». Ses liaisons avec ses collaborateurs sont limitées.
«Il n'y a pas de connectivité», a affirmé mardi à la presse à Genève le responsable humanitaire de l'ONU en Afghanistan, Indrika Ratwatte, par satellite depuis le pays. L'organisation tente d'étendre des solutions alternatives avec des entreprises mais cette situation est coûteuse et volatile.
Dispositif d'assistance aux victimes affecté
Cette décision des talibans affecte le dispositif d'assistance aux victimes du séisme il y a un mois, mais également les infrastructures de santé et les prestataires financiers. Les vols internationaux vers le pays ont dû être annulés. «Il faut que cela reprenne», a ajouté Indrika Ratwatte sur la connectivité.
Les coupures avaient démarré depuis quelques jours dans certaines provinces, avant de porter plus largement sur tout le territoire. Les talibans eux-mêmes «ont des difficultés à communiquer» entre eux, insiste encore le responsable onusien.
En un mois, l'ONU et ses partenaires ont distribué de la nourriture à plus de 150'000 personnes dans les régions affectées par le séisme qui a fait environ 2000 victimes et plus de 3500 blessés. L'organisation alerte sur les conditions liées à l'arrivée de l'hiver.
«Il y a des défis»
Environ 3000 familles dans les zones les plus reculées sont descendues dans un village qui ne rassemblait qu'un millier d'habitants avant le désastre. Cette situation provoque des défis, notamment en termes d'accès à l'eau potable, a aussi dit le responsable onusien.
Malgré l'interdiction récente des talibans aux collaboratrices de l'ONU de se rendre dans les bureaux de l'organisation, celle-ci a pu maintenir la présence de femmes dans ses dispositifs d'aide pour assister les victimes féminines du séisme. Mais «il y a des défis», admet le responsable onusien.