«Ça se poursuit, mais le feu progresse moins vite et ne menace plus d'habitation heureusement», a expliqué à l'AFP un porte-parole des pompiers du Gard par téléphone tôt vendredi matin. Selon lui, de nombreuses lisières du feu restent «non accessibles».
A peine le jour levé vendredi, les moyens aériens ont repris les largages, avec deux Milan engagés dès 06h00, a-t-il ajouté. Le feu s'est déclaré vers 17h00 jeudi à Bordezac, en bordure de l'Ardèche, au nord d'Alès. Les habitants de ce hameau ainsi que quelques autres de Bessèges ont dû être évacués et une centaine de personnes ont été relogées, selon la préfecture.
Crainte d'une «désolation»
Les pompiers du Gard ont été rapidement rejoints par des colonnes venues d'autres départements, pour au total atteindre le nombre de 700 soldats du feu et sauveteurs, selon un tweet de la sécurité civile, qui ajoute l'intervention de dix avions (sept Canadair, trois Dash, deux Beech) ainsi qu'un hélicoptère Dragon 131.
A minuit jeudi, les pompiers faisaient état de «milliers d'hectares menacés» dans cette zone très boisée. Le feu est attisé par des conditions météo extrêmes: un vent violent et des arbres très secs.
Interrogé par l'AFP, le sous-préfet d'Alès, Jean Rampon, craignait jeudi soir «un spectacle de désolation» au matin, et redoutait un débordement du feu sur l'autre rive de la Cèze, «où 10'000 hectares avaient brûlé en 1985».
Jeudi, de multiples autres feux ont démarré dans le Gard et les Bouches-du-Rhône. La plupart étaient fixés avant la nuit.
(ATS)