Jair Cunha buteur pour le 1-0, Igor Jesus pour le 2-0! John Textor, l'excentrique propriétaire de Botafogo et de l'Olympique Lyonnais, ne pouvait pas rêver meilleur scénario que celui vécu en première période face aux Seattle Sounders, dimanche lors de la Coupe du monde des clubs. Ces deux joueurs sont en effet les plus gros actifs, puisqu'il faut bien parler ainsi à l'heure du football-business, de l'effectif du club brésilien. Et tous deux sont déjà dans le viseur de la Premier League et notamment du club de Nottingham Forest, tout comme le latéral gauche Cuiabano (22 ans), entré à la 68e ce dimanche.
John Textor, le plus heureux des propriétaires de dimanche
Le club anglais, dopé par les droits TV gigantesques du marché anglais, a largement les moyens de payer pour se renforcer, ce qui tombe bien, vu que John Textor, véritable jongleur de dollars, a un constant besoin de liquidités pour renflouer les diverses identités qu'il manage d'un bout à l'autre de la planète. Et comme l'Américain se trouve en bons termes avec Evangelos Marinakis, le propriétaire grec du club de Nottingham, les deux businessmen ont déjà largement échangé au sujet de ces trois joueurs.
John Textor, qui était présent à Seattle ce dimanche et affichait un large sourire après la rencontre gagnée 2-1 face aux Sounders, a d'ailleurs manifesté sa joie à de nombreuses reprises en zone mixte, tapant très fort dans le dos de son gardien de but, lui aussi surnommé John. Le portier s'est en effet fait l'auteur de plusieurs parades de haut niveau en fin de rencontre alors que les Sounders pressaient pour égaliser et a bien mérité les félicitations du très expansif et exubérant propriétaire de Botafogo, qualifié de «cowboy» par le président du PSG Nasser Al-Khelaïfi cette saison dans une visio-conférence largement commentée. En une phrase comme en cent: John Textor était le plus heureux des hommes au Lumen Field Stadium. Et il le doit à ses hommes forts, qui pourraient lui rapporter gros dans les prochains jours.
Botafogo souffre, mais s'impose
Jair Cunha, donc, un costaud défenseur central de 20 ans, et Igor Jesus, tout aussi charpenté avant-centre de 24 ans, se sont fait une belle publicité ce dimanche face à des Seattle Sounders pas du tout maladroits dans le jeu, mais largement insuffisants dans la surface de réparation brésilienne. Au final, Botafogo s'est imposé 2-1 dans la souffrance, après une première période bien maîtrisée et une deuxième bien plus compliquée, dans une très jolie ambiance et un stade très bien garni malgré sa taille. Qu'importe: la prime de victoire (deux millions de dollars) est dans la poche et les «actifs» de Botafogo ont pris de la valeur.
Jair Cunha, 197 centimètres, a fait parler sa puissance et son physique, se trouvant au bon endroit en début de match pour dévier un coup-franc d'Alex Telles, l'ancien latéral de Manchester United, et tromper Stefan Frei pour ouvrir la marque. Très solide défensivement tout au long de la rencontre, il semble prêt pour le grand saut, même s'il a connu quelques frayeurs en fin de match.
Après avoir débuté à Coritiba, Igor Jesus est lui allé monnayer son talent à Shabab Al Ahli, aux Emirats Arabes Unis, où il a inscrit le joli total de 34 buts en 66 matches avant de revenir au pays, à Botafogo. International brésilien à quatre reprises (un but face au Chili en fin d'année dernière), il a lui aussi marqué les esprits dimanche. Cuiabano était lui remplaçant au coup d'envoi, on l'a dit.
Les amateurs de football anglais devraient donc voir débarquer les trois hommes assez vite après les vacances d'été, le deal concernant Igor Jesus semblant même bouclé. Mais prudence: les journaux anglais évoquent un intérêt toujours réel de Brighton, toujours dans les bons coups, pour Cuiabano.
Rien n'est fait, et Brighton est toujours en course pour Cuiabano
Avant la Coupe du monde de clubs, les mêmes journaux anglais évoquaient une enveloppe de 55 millions de francs suisses pour les trois joueurs, mais rien n'était encore bouclé. John Textor, malin, semble vouloir attendre la fin de la Coupe du monde des clubs pour faire affaire, autant pour permettre à ses joueurs de la disputer, et donc d'augmenter les chances de victoire de son équipe, que pour espérer voir leur valeur grimper.
Nottingham n'a donc rien pu finaliser pour l'instant et deux matches, au moins, pourraient encore faire grimper la cote des trois hommes. Botafogo va en effet affronter le PSG, puis l'Atletico Madrid pour ce qui devrait être le match décisif pour atteindre les 8es de finale de cette Coupe du monde des clubs. S'ils devaient briller à l'une de ces occasions, nul doute que le prix demandé par John Textor pour ses trois joyaux augmenterait encore un peu, même pour son grand ami Evangelos Marinakis...