Pour se hisser dans les premiers rangs du classement des plus grandes fortunes en 2025, il faut disposer d’un patrimoine d’une ampleur qui impose le respect, même dans le monde des ultra-riches. Le seuil d'entrée dans le Top Ten se situe désormais autour de 15 milliards de francs – un niveau que seuls quelques rares individus atteignent. Le spécialiste des données financières Andrea Pignataro fait désormais partie de ce cercle exclusif. A l’inverse, la famille Blocher sort pour la première fois depuis 2019 du top dix, et laisse sa place à d’autres au sommet.
Comme la plupart des acteurs du luxe, Chanel souffre de la crise qui secoue le secteur. En 2024, le groupe français a enregistré un recul de 5,3% de son chiffre d’affaires, atteignant 18,7 milliards de dollars, tandis que le bénéfice a chuté de 28,2%, passant à 3,4 milliards. Alors que les propriétaires de Chanel, Alain et Gérard Wertheimer, s’étaient fait verser 5,7 milliards de dividendes en 2023, ils y ont renoncé cette année, préférant miser sur le renforcement du groupe de luxe. Ils ont investi pour cela 1,8 milliard de dollars.
Ces investissements servent notamment à l’expansion du réseau mondial de boutiques. Ainsi, la maison de la rue Cambon, à Paris, étoffe sa présence sur la Fifth Avenue à New York, mais aussi à Nankin, Chengdu ou Tokyo. La marque au double C entrelacé compte désormais près de 700 magasins dans le monde.
Les frères Wertheimer – Gérard vit depuis des années à Genève, Alain à New York – ne publient pas de chiffres durant l'année. Mais au vu du ralentissement de l'industrie du luxe, on peut en déduire que les affaires sont également difficiles chez Chanel. Certes, l'important marché chinois se redresse, mais les incertitudes liées aux droits de douane américains pèsent sur la demande. Les Wertheimer ont diversifié leur portefeuille d'investissement, géré par leur demi-frère Charles Heilbronn via leur family office Mousse Partners, avec des biens immobiliers et des entreprises non cotées en bourse.
Ils ont ainsi acquis une participation de 14% dans The Row; la marque de mode américaine a été créée par Mary-Kate et Ashley Olsen, devenues célèbres sous le nom d'Olsen Twins. Le fils de Gérard Wertheimer, David, s’affirme lui aussi en tant qu'investisseur. Par le biais de sa société de capital-investissement 1686 Partners, il a acquis plusieurs entreprises de luxe, notamment dans les secteurs des montres, des lunettes, des vêtements de ski et de la gastronomie.
Pendant longtemps, les héritiers Roche se sont tenus à l'écart de la sphère publique. Mais cela a changé. Maja Hoffmann est sous les feux de la rampe en tant que présidente du Festival international du film de Locarno, Jörg Duschmalé, membre du conseil d'administration de Roche, est apparu dans un documentaire télévisé, tandis qu'André Hoffmann, vice-président de Roche, fait la promotion d'un capitalisme responsable en tant que co-auteur d'un livre.
Dans «La nouvelle nature de l'économie: vers une prospérité durable», André Hoffmann invite les entreprises à ne pas mesurer leur succès uniquement à l'aune des profits, mais aussi à leur contribution à l'environnement et à la société. Dans ce cadre, le porte-parole de la famille donne également un aperçu de son expérience au sein du groupe pharmaceutique Roche. Les descendants du fondateur de l'entreprise, Fritz Hoffmann-La Roche, contrôlent 72,5% des actions au porteur avec droit de vote du géant pharmaceutique bâlois.
L'année prochaine, la structure complexe des actions de l'entreprise fondée en 1896 sera modernisée: les anciens bons de jouissance seront convertis en actions de participation. L'exercice écoulé a été marqué par des discussions sur le prix des médicaments et par les nouvelles taxes douanières américaines sur les produits pharmaceutiques. En réaction, Roche a annoncé des investissements de 50 milliards de dollars dans des sites de production américains ainsi que dans des installations de recherche et de développement.
La filiale américaine Genentech construit actuellement une nouvelle usine en Caroline du Nord pour 700 millions de dollars, qui produira des médicaments contre l'obésité. Pour rattraper son retard dans ce domaine en plein essor, Roche a racheté pour 2,4 milliards de dollars la société de biotechnologie 89bio, spécialisée dans les maladies métaboliques. Malgré toutes les turbulences et les incertitudes persistantes, notamment aux Etats-Unis, les actions de Roche ont progressé sur un an.
Originaire de Bologne, Andrea Pignataro a toujours eu un talent naturel pour les chiffres. Après avoir obtenu un diplôme d'économie à l'université de sa ville natale, il a obtenu un doctorat en mathématiques à l'Imperial College de Londres. Il a ensuite fait ses premières expériences de trader chez Salomon Brothers. En 1999, l'Italien a fondé le groupe ION à Londres. Mais au lieu de miser sur le trading, le jeune entrepreneur a misé sur les informations financières et l'analyse des données financières. En l'espace de quelques années, ION est devenue une entreprise leader au niveau mondial, avec des clients issus de banques et de gouvernements. S'y ajoutent 2000 des plus grandes entreprises du monde.
Afin de rester à la pointe en termes de taille également, Andrea Pignataro a constamment racheté des concurrents. Pour financer ces rachats, il s'appuie sur le réseau qu'il a patiemment construit avec les grandes banques. Celles-ci mettent à sa disposition les capitaux nécessaires. Résultat: des rachats réussis, des bénéfices énormes. Pendant des années, Andrea Pignataro, qui vit en Engadine (GR) et à Londres, est passé sous le radar de la presse financière.
Son réseau d'entreprises est d’une opacité totale et aucun chiffre n’est publié. Bloomberg estime que le groupe emploie plus de 13'000 personnes dans plus de 50 filiales à travers le monde. Un litige fiscal avec l'Etat italien, qu'il a réglé via un paiement de 280 millions d'euros, ainsi qu'un piratage réussi de son groupe ION ont fait les grands titres, propulsant l'entreprise sous le feu des projecteurs. Les entreprises réunies au sein de la société mère ION Investment Luxembourg devraient représenter une valeur d'environ 30 milliards. L’ensemble comprend notamment Canouan Estate, une collection de villas et d'hôtels de luxe sur l’île caribéenne éponyme.
MSC a continué d'augmenter ses capacités de transport maritime avec 25 nouveaux porte-conteneurs. Avec près de 900 navires, le groupe genevois est le plus grand prestataire de transport au monde et gère environ un quart du trafic mondial. Ces dernières années, le secteur maritime a appris à gérer les facteurs perturbateurs du marché. La crise du Covid-19 a permis à la branche de réaliser des bénéfices exceptionnels. Puis, on s’attendait à un retour à la normale. Mais les attaques des rebelles houthis ont contraint les navires à contourner certaines routes, rallongeant le trajet entre l’Asie et l’Europe. Cela a également limité la surcapacité redoutée de la flotte mondiale.
Raison pour laquelle 2024 a été la troisième meilleure année pour le transport maritime, avec un bénéfice estimé à 78 milliards de dollars. L'année en cours a en revanche vu un ralentissement du trafic maritime. A cause des mesures douanières américaines, les prestataires ont certes pu endiguer la baisse de leurs recettes au début de l'année. Mais pour le reste, la marche des affaires a été plus difficile.
MSC poursuit son expansion dans le domaine des terminaux portuaires. Après avoir investi dans le port de Hambourg l'année dernière, TiL, la filiale du transporteur genevois spécialisée dans l'exploitation portuaire, a racheté avec deux partenaires un concurrent asiatique pour 22,8 milliards de dollars, devenant ainsi le leader mondial dans ce domaine.
Le groupe MSC a été fondé il y a 55 ans par Rafaela et Gianluigi Aponte, et est resté jusqu'à aujourd'hui une entreprise familiale. Il emploie plus de 200'000 personnes. Le chiffre d'affaires et les résultats sont confidentiels. Il y a sept ans, les Aponte ont créé la MSC Foundation. La fondation s'engage en particulier pour la protection des océans ainsi que pour des questions humanitaires.
Héritiers de l'empire financier fondé par le patriarche libano-brésilien Joseph Safra (1938-2020), Vicky Safra et ses quatre enfants contrôlent un énorme conglomérat international. La famille vit aujourd'hui en grande partie en Suisse, où se trouve également l'un des fleurons du groupe. La banque privée bâloise J. Safra Sarasin a livré de solides résultats pour l'exercice 2024: le bénéfice net s'est amélioré de 7,3% à 505 millions de francs, la fortune sous gestion a même augmenté de 9,8% à 224 milliards de francs.
Jacob Safra, 51 ans, l'aîné des quatre enfants, qui s'impose de plus en plus comme le nouveau chef du clan, poursuit l'expansion du groupe financier en développant le private banking et en procédant à des investissements ciblés. Ainsi, à la fin de l'année dernière, Safra a finalisé l'acquisition de MIV Asset Management à Zurich, renforçant ainsi son offre de possibilités de placement innovantes dans le domaine de la technique médicale.
Au printemps, l'annonce selon laquelle J. Safra Sarasin avait pris possession de 70% du capital de la Saxo Bank pour un montant estimé à 1,1 milliard d'euros a fait sensation. L'établissement basé à Copenhague est un courtier en ligne actif au niveau international. La tournée d'achat de la famille Safra ne s'est toutefois pas arrêtée là. Cet été, le groupe Safra a pris une participation dans un consortium d'investisseurs stratégiques dirigé par la société de capital-investissement L Catterton. Ce petit groupe d'investisseurs renommés a investi près de 700 millions d'euros dans le fournisseur américain de charters d'affaires Flexjet. L'entreprise est en pleine expansion et veut plus que doubler sa flotte au cours des cinq prochaines années. C'est pourquoi de nouveaux investisseurs sont montés à bord.
L'année a été un peu moins réjouissante pour Klaus-Michael Kühne, le doyen de 88 ans du secteur logistique. La valeur de ses deux principales participations – 54% du groupe logistique Kühne+Nagel et environ 30% de la compagnie maritime Hapag-Lloyd – a massivement baissé, ce qui représente une perte d'environ six milliards de francs sur les deux positions réunies. La conjoncture spéciale de l'époque de la pandémie de Covid-19 est définitivement révolue, le secteur de la logistique est marqué par la baisse des taux de fret et le recul des bénéfices.
Chez Kühne+Nagel, les effets de change, notamment la faiblesse du dollar et de l'euro, ont par ailleurs pesé sur le résultat du premier semestre 2025. En revanche, sa participation dans la compagnie aérienne allemande Lufthansa, qu'il a portée à près de 20% ces dernières années, a quelque peu progressé.
Compte tenu de la situation plutôt difficile du marché de la logistique, le fait que Klaus-Michael Kühne ait également investi un peu en dehors de son domaine d'origine, par exemple en 2024 avec la reprise du fabricant de produits pharmaceutiques Aenova ou l'achat d'une part substantielle de l'opérateur de bus et de trains longue distance Flix, est certainement un avantage. Sur le plan personnel, l'entrepreneur, qui a longtemps fait preuve d'une grande vitalité, se ménage davantage, la santé l’obligeant à réduire son activité.
Il continue toutefois à s’engager dans ses fondations, notamment dans le domaine médical, un segment auquel son épouse Christine s'intéresse également beaucoup. Mais Klaus-Michael Kühne s'engage également dans le domaine culturel. Il est par exemple le sponsor principal du Lucerne Festival et de la Philharmonie de l'Elbe à Hambourg. Il investit par ailleurs des millions dans le club de football Hamburger SV. La formation est un autre sujet qui lui tient à cœur: en 2010, il a fondé la Kühne Logistics University, une université privée basée à Hambourg.
Les Bertarelli sont étroitement liés à la voile. Ernesto Bertarelli a remporté deux fois la Coupe de l'America pour la Suisse. Sa sœur Dona s’est elle aussi illustrée à l’international et a remporté des titres importants. Mais dernièrement, la famille a vécu un événement important d'un autre type: Boston Pharmaceuticals, qui appartient à l'empire familial, a reçu un paiement anticipé de 1,2 milliard de dollars du géant pharmaceutique GSK pour un médicament contre les maladies du foie. D’autres paiements, dépendant du succès clinique, pourraient porter la somme totale à 2 milliards. La substance active a déjà passé avec succès des études au stade de développement intermédiaire. Boston Pharmaceuticals appartient à B-Flexion, le Family Office de la famille, qui investit également dans des domaines tels que l'immobilier et la technologie.
En revanche, Ernesto Bertarelli a récemment essuyé une défaite dans le domaine de la voile. Lors de la Coupe de l'America à Barcelone, son équipe Alinghi Red Bull Racing 2024 n'a pas réussi à se qualifier pour la course finale. On ne sait pas si Alinghi participera à la Coupe de l'America 2027. En avril, l’équipe avait annoncé vouloir renoncer, jugeant les nouvelles règles inacceptables. «Toutes les options sont ouvertes», affirme un porte-parole.
Sur le plan privé, les options d’Ernesto Bertarelli sont toutefois moins ouvertes. Après avoir divorcé de sa femme Kirsty il y a quatre ans, il est aujourd'hui en couple avec l'actrice d'origine russe Olga Fonda. Sa sœur Dona, engagée dans la protection des océans, a obtenu un succès majeur dans son domaine de prédilection: la Polynésie française s’est engagée à placer 23% de ses eaux sous protection, créant ainsi l’une des plus grandes réserves marines du Pacifique Sud.
Pendant longtemps, la société d'investissement 3G Capital, créée par Jorge Lemann et ses partenaires Carlos Sicupira et Marcel Telles, est restée silencieuse. Jusqu'à ce que le trio fasse à nouveau la une des journaux au printemps dernier avec un achat important. Ils ont racheté pour 9,4 milliards de dollars l'entreprise américaine Skechers, un fabricant de chaussures de sport et de loisirs. Les spéculations ont aussitôt fusé: certains médias ont supposé qu'une fusion entre les Américains et le fabricant suisse de chaussures On était en train de se préparer. Et l’hypothèse n’est pas totalement farfelue. Jorge Lemann, qui a la double nationalité suisse et brésilienne et qui réside au bord du lac de Zurich près de Rapperswil-Jona, est depuis des années un ami proche de Roger Federer. Et l'ancienne star du tennis est la figure de proue, le conseiller et le mini-actionnaire de On.
De plus, Marc, le fils de Jorge Lemann âgé de 33 ans, détient 6,2% des actions de On, tandis que Sicupira, le partenaire 3G de Lemann, possède 6,9% supplémentaires. La fusion donnerait naissance à un groupe dont le chiffre d'affaires dépasserait largement les dix milliards de dollars, On étant clairement un partenaire junior. Mais Jorge Lemann a clairement fait savoir qu'il ne souhaitait pas d'union pour le moment. De toute façon, le multimilliardaire doit s'occuper de chantiers dans son empire des biens de consommation.
D'une part, le plus grand groupe brassicole du monde, AB InBev – la partie la plus précieuse de sa fortune – a connu de meilleurs jours. Ensuite, la participation dans Restaurant Brands International, qui comprend entre autres la société de fast food Burger King, a légèrement perdu de sa valeur. On ne sait pas ce qu'il en est de l'investissement dans Hunter Douglas, dont Jorge Lemann a acquis 75% des parts via 3G il y a trois ans pour 7,1 milliards de dollars. Depuis son retrait de la bourse, le leader mondial de l'habillage de fenêtres se veut opaque.
L'année a été frustrante pour Andreï Melnitchenko. Ainsi, l'homme de 53 ans aux racines ukrainiennes et bélarusses a subi un nouvel échec dans sa lutte contre les sanctions imposées par l'Union européenne (UE) et la Suisse à son encontre, après l'invasion de la Russie en l'Ukraine, il y a trois ans. Après sa plainte contre les sanctions, la Cour de justice de l'UE a confirmé en janvier que celles-ci étaient légales.
Andreï Melnitchenko, l'un des dix Russes les plus riches du monde, a bâti deux puissants groupes: le fabricant d'engrais EuroChem, dont le siège est à Zoug, et le producteur russe de charbon et d'électricité Suek, qui a transféré son siège social du canton de Saint-Gall à Moscou en 2020. L'affirmation d'Andreï Melnitchenko selon laquelle il n'est plus propriétaire de ces entreprises n'a jusqu'à présent pas été retenue par le tribunal. Il aurait transféré ses participations à sa femme Aleksandra. Mais elle aussi a été sanctionnée.
Aucune sanction n'a été prise contre EuroChem elle-même. Pourtant, en 2022, deux banques ont refusé de verser à l'entreprise zougoise des paiements de 212 millions d'euros dus dans le cadre d'emprunts, au motif que le propriétaire de l'entreprise était sanctionné. EuroChem a alors porté plainte en faisant valoir qu'Andreï Melnichenko ne contrôlait plus le groupe. Cet été, un tribunal britannique a tranché en défaveur de la partie plaignante. EuroChem a également été éclaboussé au printemps par des soupçons d’approvisionnement indirect de l’industrie d’armement russe via des filiales. Sur le papier, Andreï Melnitchenko réside toujours à Saint-Moritz. En pratique, interdit d’entrée en Suisse, il navigue désormais entre Dubaï et Moscou. Il consacre aujourd’hui davantage de temps à ses initiatives environnementales, philanthropiques et éducatives.
Alfred Schindler, patriarche du constructeur lucernois d'ascenseurs et d'escaliers mécaniques Schindler, n'est pas encore prêt à lâcher prise. Il siège toujours au conseil d'administration, depuis 48 ans maintenant. Il n'aime pas non plus parler. Il n'est pas disponible pour des interviews ou d'autres prises de position sur l’actualité, a-t-on appris sur demande. Il reste au conseil d'administration (CA) en tant que dernier de la vieille garde. Son cousin Luc Bonnard a quitté l'organe de surveillance au printemps 2025, après plus d'un demi-siècle au service du groupe (dont 40 ans au conseil d'administration).
Désormais, un nouveau membre, et non des moindres, représente les intérêts de la famille Bonnard au sein du conseil d'administration: Marion Bonnard a suivi son père, et est membre du CA depuis le printemps. Elle a commencé en 2014 comme stagiaire chez Schindler Suisse et Hong Kong. Depuis 2016, elle est membre du conseil d'administration de Schindler Suisse.
Schindler a également procédé à des changements importants au niveau de la direction opérationnelle. Le président et CEO de longue date Silvio Napoli avait annoncé en décembre, à la surprise générale, son double départ. Josef Ming, conseiller à Bain&Company , a repris la présidence pour une période intérimaire de deux ans. Ensuite, une solution à long terme d'un poste à plein temps devrait être réinstaurée. Il se murmure que le neveu de Luc Bonnard, Tobias Staehelin, pourrait alors prendre le relais. En février 2025, Paolo Compagna a repris le poste de chef de groupe, et donc la direction opérationnelle.
L'Italien continue de surfer sur la vague positive des cours. Depuis le creux intermédiaire de septembre 2022, les valeurs Schindler ont gagné près de 90%. Le groupe ne se laisse pas déstabiliser malgré les impondérables mondiaux. Et les Lucernois sont également devenus plus rentables. Néanmoins, son concurrent Otis a encore plus d'une longueur d'avance en matière de marges.