Lionel Dugerdil, candidat malheureux de l'UDC
«Ce n'est pas une vraie défaite, je l'analyse plutôt comme une non-victoire»

Cela ne s'est pas joué à grand-chose à Genève, mais Lionel Dugerdil ne sera pas conseiller d'Etat. Le président de l'UDC genevoise se refuse à parler de défaite et voit dans son score un tremplin. Interview au sortir des résultats.
Publié: 14:34 heures
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Peu après sa défaite face au Vert Nicolas Walder, ce dimanche 19 octobre, Lionel Dugerdil (UDC) en a analysé les raisons.
Photo: Léo Michoud / Blick
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Léo MichoudJournaliste Blick

Le score et la présence de l'UDC au premier tour de l'élection complémentaire au Conseil d'Etat genevois a filé les chocottes à la gauche. Finalement, le président du parti agrarien cantonal Lionel Dugerdil est devancé de 4500 voix par l'actuel conseiller national Nicolas Walder (Les Vert-e-s).

Les écologistes conservent ainsi leur siège au gouvernement cantonal, laissé vacant par Antonio Hodgers. Quelques minutes après la confirmation de sa défaite, Lionel Dugerdil s'est confié à Blick pour tenter de l'expliquer. Interview.

Lionel Dugerdil, quelles sont les raisons de votre échec du jour?
Il a manqué 5%, c'est-à-dire une mobilisation de l'électorat qui a voté au premier tour et qui s'est désintéressé au second. J'estime qu'une élection polarisée comme celle-là devrait plutôt intéresser les gens que les désintéresser. Parce que ce sont vraiment deux versions de société, deux vraies visions pour Genève qui s'opposaient. Ma vraie déception, c'est le taux d'absentéisme.

C'est-à-dire?
Plus que de ne pas avoir réussi à convaincre les gens d'avoir voté pour moi, c'est de n'avoir pas réussi à faire voter les gens tout court que je trouve vraiment dommage. M. Walder et moi avons vraiment mené une campagne différente, avec des thématiques, des problématiques et des solutions différentes. Pour moi, cela aurait dû attirer des électeurs aux urnes. Maintenant, le pourquoi du comment, je n'en sais rien.

Il y a eu cette inconnue des électeurs du Centre et des Vert'libéraux. Comment vous analysez l'absence de prise de position des responsables centristes dans ce duel?
L'un dans l'autre, le Centre et les Verts'libéraux ont joué un rôle de centre aujourd'hui. Dès le départ de la campagne, ils ont donné leur ligne. Pour eux, il y a une droite, un centre et une gauche, dorénavant à Genève. Ils se sont donc désintéressés de cette élection qui concernait que la droite et la gauche. On en prend acte et on verra leur positionnement pour les prochaines élections, en 2026 et 2027.

«
Ce n'est pas une vraie défaite. Ce n'était pas écrit qu'un UDC allait être conseiller d'Etat aujourd'hui.
Lionel Dugerdi (UDC/GE), candidat au Conseil d'Etat vaincu
»

Donc l'idée, c'est de transformer cette défaite en tremplin pour la suite?
Oui, ce n'est pas une vraie défaite. Ce n'était pas écrit qu'un UDC allait être conseiller d'Etat aujourd'hui. J'analyse plutôt ça comme une non-victoire que comme une défaite. On approche de plus en plus ce plafond de verre. Notre score augmente à chaque fois et on est de moins en moins loin d'y arriver.

Que souhaitez-vous à votre adversaire, Nicolas Walder?
Je lui souhaite tout le meilleur. Je travaille dans toutes les commissions qui le concernent s'il reprend le Département du territoire. Je souhaite qu'on puisse travailler et œuvrer au bien de Genève ensemble. Notamment dans la commission de l'environnement et de l'agriculture, que je préside.

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