L’incertitude au sein de l’équipe suisse de slalom géant était assez prononcée ces derniers jours. En cause, le choix du lieu de l’entraînement, selon l’entraîneur Helmut Krug: «Au printemps, nous avons réservé des pistes d’entraînement au Chili à partir du 28 août. Mais alors qu’il n’y avait que peu de neige jusqu’au week-end dernier, nous avons trouvé des pistes d’entraînement fantastiques sur le glacier de Zermatt, notamment grâce au coordinateur des pistes Marcel Sulliger. Nous avons donc dû nous poser sérieusement la question de savoir si le voyage en Amérique du Sud avait vraiment un sens dans ces conditions», explique-t-il.
Malgré tout, Marco Odermatt, Thomas Tumler et Justin Murisier s’envoleront la semaine prochaine pour l’hiver chilien.
Neige d’hiver et terrain plat
«Entre-temps, les prévisions météorologiques sont telles que nous pouvons partir du principe qu’il y aura beaucoup de neige jusqu’à notre arrivée dans les Andes. Ainsi, selon toute vraisemblance, nous pourrons adapter nos skis à la neige d’hiver.» Et c’est précisément ce qui a fait pencher la balance pour le Chili plutôt que pour Zermatt. Comme le calendrier de la Coupe du monde ne comprend aucune piste de glacier, à l’exception du géant d’ouverture à Sölden, il sera très avantageux de pouvoir accorder le matériel sur de la vraie neige d’hiver.
Mais il y a une autre raison pour laquelle les Suisses se rendront sur les pistes non loin de la capitale Santiago: «Comparée à une piste de Coupe du monde, la piste de slalom géant d’El Colorado fait penser à une colline pour enfants. Et comme le slalom géant olympique de Bormio se déroulera sur un terrain relativement plat, c’est pour nous le lieu d’entraînement idéal», poursuit Helmut Krug.
L’or olympique dans le viseur
Il faut dire que Thomas Tumler apprécie particulièrement ce genre de reliefs. «Pour moi, il fait figure de candidat à l’or lors du géant aux Jeux», assure Beat Feuz, qui a couronné sa carrière il y a trois ans et demi avec le titre olympique en descente.
En 2023 et 2024, Marco Odermatt était le plus rapide en slalom géant, quelles que soient les conditions. Mais l’hiver dernier, il est apparu que la concurrence internationale pouvait gagner du temps sur le Nidwaldien dans les passages les plus plats. Le quadruple vainqueur de la Coupe du monde trouvera certainement les solutions qu’il faut lors de ces entraînements au Chili.