Le soleil dans l'aire d'arrivée du parcours de Zauchensee a disparu depuis longtemps. Lara Gut-Behrami rayonne pourtant. «Je suis contente», sourit-elle. Elle fait signe à sa mère Gabriella, qui se tient derrière les barrières. Puis elle rit avec son père Pauli, enfin l'entraîneur Alejo Hervas la rejoint – lui aussi est de bonne humeur. La satisfaction de la troisième place en super-G est visible sur tous les visages. «Je ne suis pas encore là où je veux être. Mais je me suis sentie bien et je suis contente», affirme la Tessinoise.
On pourrait penser qu'une troisième place n'est pas assez bonne pour Lara Gut-Behrami. Dans cette discipline, elle a non seulement remporté l'or aux Mondiaux et aux Jeux olympiques, mais aussi le plus grand nombre de victoires en Coupe du monde (19).
Lorsque Lara Gut-Behrami franchit la ligne d'arrivée, le speaker de la place lui dit: «Elle a d'autres exigences envers elle-même.» Elle ne veut pas en entendre parler. Elle ne skie certes pas encore assez audacieusement en Super-G, «mais c'est bien que cela suffise pour monter sur le podium».
«Besoin de plus de confiance»
La satisfaction de Lara Gut-Behrami ne vient pas du fait qu'elle se classe pour la 80e fois de sa carrière dans le top 3 – de telles statistiques ne signifient pas grand-chose pour elle. Elle a plutôt la confirmation qu'après son échec à Val d'Isère, elle a retrouvé le chemin du Super-G. A l'époque, elle s'était pris un «énorme coup de couteau dans le genou», comme elle l'avait raconté.
La semaine suivante, elle a dû lutter contre des douleurs. Aujourd'hui, elle déclare: «Tout est plus facile en géant. Dans les disciplines de vitesse, j'ai besoin de plus de confiance, il me manque encore le timing parfait.»
Tenante du titre?
Et puis il y a autre chose: deux autres courses sont prévues à Zauchensee. «C'était un bon début de week-end. Maintenant, j'espère skier encore mieux.» En descente, la Tessinoise est la tenante du titre – elle a gagné en 2022 en Autriche. «Je ne vois pas les choses ainsi, conteste-t-elle. Chaque fois qu'on prend le départ, on a une chance de gagner quelque chose.»
Cornelia Hütter est déjà montée sur la plus haute marche du podium. L'Autrichienne apaise la faim des fans locaux, qui remplissent les tribunes grâce aux entrées gratuites. C'est la première victoire à domicile depuis sept ans! «Je me persuade toujours qu'à la maison, ce n'est aussi qu'une course – mais c'est déjà spécial.»
«Conny», comme on la surnomme souvent, s'est déjà déchirée trois fois le ligament croisé. De plus, elle a subi un traumatisme crânien en 2022 à Crans-Montana. La conséquence? Ses yeux ne font pas toujours la mise au point lors de mouvements rapides, elle a aussi plus souvent des maux de tête qu'auparavant. Mais ce vendredi, à Zauchensee, ces problèmes semblent bien loin.