La skieuse répond aux accusations
Mikaela Shiffrin: «Je n’ai rien fait pour avoir un avantage»

La victoire de Mikaela Shiffrin à Semmering laisse un goût amer. L’Américaine a bénéficié d’un temps d’inspection du parcours plus long que les autres et revient maintenant sur les critiques, accusée d’avoir obtenu un avantage injuste.
1/6
Cette saison, Mikaela Shiffrin devance tout le monde en slalom.
Photo: AP
RMS_Portrait_AUTOR_1195.jpg
Ramona Bieri

Dimanche, Mikaela Shiffrin a remporté le cinquième slalom de la saison. Un nouveau succès, mais teinté d’un petit goût d’inachevé. Lors de la cérémonie de remise des prix, l’agitation est soudain montée autour d’une possible disqualification.

La raison: Mikaela Shiffrin a assisté à la deuxième manche plus longtemps que les autres concurrentes, ce qui constitue normalement une infraction au règlement. Swiss-Ski a donc envisagé de déposer un protêt. Mais cela aurait été inutile: Markus Mayr, directeur de course de la FIS, avait prolongé la visite de 15 minutes à la dernière minute.

Cette décision faisait suite à une plainte de Mikaela Mikaela Shiffrin concernant un passage jugé trop dangereux. Le parcours a été modifié après discussion, et seules les athlètes encore sur le parcours, dont la Lettone Dzenifera Germane et Shiffrin, ont pu constater les changements. Les autres concurrentes n’ont pas eu ce temps d’inspection.

«Pas une bonne image de notre sport»

Officiellement, Mikaela Shiffrin n’a donc rien fait d’illégal. Pourtant, des accusations de manque de fair-play ont circulé. Un peu plus de 24 heures après sa victoire, elle s’est exprimée sur Instagram: «Malheureusement, la course n’a pas été un bon reflet de notre sport». Elle critique également la FIS, qui a agi «de manière plutôt réactive que proactive».

Contenu tiers
Pour afficher les contenus de prestataires tiers (Twitter, Instagram), vous devez autoriser tous les cookies et le partage de données avec ces prestataires externes.

Les modifications apportées avant la deuxième manche étaient «nécessaires pour des raisons de sécurité», mais «cela aurait dû être fait avant la visite, et non pendant que les athlètes inspectaient déjà le parcours, ce qui a entraîné confusion, retards et interrogations sur l’équité».

Miakaela Shiffrin insiste: il ne s’agissait pas «d’obtenir un avantage. Il aurait simplement fallu le reconnaître plus tôt pour que tout le monde puisse inspecter le même parcours correct». À l’arrivée, elle a discuté avec plusieurs concurrentes, qui étaient «frustrées, ébranlées et même effrayées» en raison de l’état dangereux de la piste. La sécurité a donc été un enjeu majeur.

Mikaela Shiffrin reste engagée pour la sécurité

Le taux d’échec a été élevé: 39 des 79 athlètes ont été éliminées dès la première manche, avec des écarts dépassant six secondes, suffisants pour se qualifier pour la deuxième manche. Pour Shiffrin, «cela ne reflète pas la beauté du ski de compétition ni la raison pour laquelle tant d’entre nous aiment ce sport et travaillent si dur pour le pratiquer». Elle se félicite néanmoins qu’aucune blessure grave ne soit survenue.

Convaincue que la FIS, les entraîneurs et les athlètes peuvent améliorer les choses à l’avenir, Mikaela Shiffrin conclut: «Je continuerai à m’exprimer dans les situations où la sécurité est menacée, et j’espère que les discussions qui suivront aboutiront à des améliorations constructives».

Articles les plus lus