«Non.» À la question de savoir s'il y avait un petit espoir que Lara Gut-Behrami continue après la saison 2025/26, la réponse a été claire. Oui, la Tessinoise va raccrocher les lattes à la fin de l'exercice à venir, après ses quatrièmes et derniers Jeux olympiques.
Pourtant, ce n'est pas la mort dans l'âme que le fait la skieuse de 34 ans. «Je ne vis pas dans la nostalgie, souligne-t-elle au moment d'aborder cette nouvelle saison. Je ne passe pas mon temps à me dire que c'est la dernière fois à tel endroit ou la dernière fois que je vais descendre telle piste.» D'ailleurs, Lara Gut-Behrami demande aux journalistes présents lors de la conférence de presse à Zurich de ne pas lui parler de cela après chaque course. «Je vous en serais reconnaissante», sourit-elle.
Les beaux souvenirs en famille
Sans non plus faire un retour complet sur sa carrière depuis son premier podium en février 2008 à Saint-Moritz, la skieuse de Comano a beaucoup parlé de sa famille et de son entourage. «J'ai commencé à skier avec mes parents et on voyageait en camping-car, se souvient-elle. Grâce au ski, on a pu visiter tous les continents et c'était un projet familial, qui va se terminer ainsi.»
D'ailleurs, malgré un incroyable palmarès, Lara Gut-Behrami ne va pas garder les médailles, les succès ou les globes: «Les plus beaux souvenirs, ce sont les moments partagés avec ma famille et les personnes qui m'ont aidée. La vie vaut la peine d'être vécu pour des émotions pareilles.»
«Qu'est-ce que le talent?»
Mais avant de raccrocher, la Tessinoise a une dernière saison à vivre, olympique qui plus est – «même si d'abord, il faut se qualifier», tempère-t-elle. Si elle précise vouloir remporter chaque course à laquelle elle prend le départ, elle n'a pas d'objectifs particuliers. «Le but est d'être en bonne santé et de m'améliorer dans tous les domaines.»
Avec le grand talent de «LGB», nul doute que les attentes du public seront par contre grands, surtout à Cortina lors des JO. Le talent, un thème que la Tessinoise a développé lors de cette conférence de presse. «Qu'est-ce que ça signifie? C'est peut-être simplement de persévérer alors que d'autres s'arrêtent. Ou la facilité de trouver des solutions. Mais ce qui est sûr, c'est que sans mon entourage, j'aurais arrêté il y a longtemps.» Heureusement pour les fans de ski en Suisse, la famille Gut a bien entouré sa protégée et elle pourra se battre une dernière fois pour des médailles olympiques en février prochain.