Après la mort de Matteo Franzoso
Kristian Ghedina appelle à repenser la sécurité du ski

Profondément marqué par le décès de Matteo Franzoso lors d’un entraînement au Chili, l’ancien descendeur italien Kristian Ghedina alerte sur les dangers de la vitesse et appelle à revoir les équipements et la sécurité des pistes.
Publié: 08:25 heures
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L’ancien champion Kristian Ghedina a avancé plusieurs pistes de réflexion pour améliorer la protection des athlètes.
Photo: imago images / WEREK INTERNATIONAL

L’ancien descendeur italien Kristian Ghedina, double médaillé d’argent mondial, a exprimé son profond bouleversement après la mort tragique de Matteo Franzoso, survenue lors d’un entraînement à La Parva, au Chili. Dans un entretien rapporté par La Gazzetta dello Sport, Kristian Ghedina a déclaré: «Si je pratiquais encore la descente aujourd’hui, je dois avouer que je ne voudrais pas que les nouveaux skis soient modifiés, car ils offrent l’adrénaline de la vitesse. Mais la vérité est qu’ils sont trop rapides, surtout dans les virages. Il est temps de les changer.»

Matteo Franzoso, membre de l’équipe nationale italienne, a succombé à ses blessures après une lourde chute survenue à grande vitesse. Kristian Ghedina a rappelé les risques inhérents à ce sport extrême, expliquant que même à 40 ou 50 km/h, un choc contre un obstacle peut être fatal. «En entraînement, on atteint parfois 120 km/h. Éliminer complètement les risques est impossible, mais il faut agir», a-t-il confié à l’agence Ansa.

Des pistes pour renforcer la sécurité

L’ancien champion a également avancé plusieurs pistes de réflexion pour améliorer la protection des athlètes. «Il est nécessaire d’augmenter les zones de dégagement et de perfectionner les filets de protection. On pourrait aussi envisager de revenir à des matériaux qui limitent l’accélération dans les virages. Aujourd’hui, lorsqu’on applique une force de virage et qu’on résiste à la force centrifuge, on gagne en vitesse et on devient une fronde», a-t-il expliqué à LaPresse.

Il reconnaît toutefois l’ambivalence de cette démarche: «Comme athlète, je ne souhaiterais pas revenir en arrière, mais la blessure est toujours à portée de main.»

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