Ce samedi à Val-d'Isère
Marco Odermatt peut égaler une nouvelle légende du ski

Trente-trois ans après l’or d’Alberto Tomba sur la Face de Bellevarde, Marco Odermatt s’avance vers l’histoire. Samedi à Val-d’Isère, le Suisse peut égaler l’Italien au nombre de victoires en Coupe du monde.
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Marco Odermatt pourrait franchir un nouveau cap dans sa carrière à Val-d'Isère.
Photo: Sven Thomann
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Marcel W. Perren

Nous sommes le 18 février 1992. À l’occasion des Jeux olympiques d’hiver organisés à Val-d’Isère (Fra), un slalom géant est disputé pour la première fois sur l’extrêmement raide «Face de Bellevarde». Ce jour-là, la superstar italienne Alberto Tomba, aujourd’hui âgé de 58 ans, décroche la médaille d’or devant le Vorarlbergeois Marc Girardelli, qui concourt alors sous les couleurs du Luxembourg, et le Norvégien Kjetil Andre Aamodt.

Samedi, lorsque le slalom géant de Coupe du monde sera lancé dans la station de ski la plus chargée d’histoire de France, Tomba ne sera sans doute pas présent sur place. Mais le nom prestigieux du fils de millionnaire originaire de Bologne (Ita) résonnera malgré tout dans la station française. La raison est simple: Marco Odermatt.

À 28 ans, la superstar suisse pourrait, en cas de 50e victoire en Coupe du monde, rejoindre Alberto Tomba à la quatrième place du classement des skieurs les plus victorieux de l’histoire du circuit.

Invaincu sur la Face depuis 2021

Les chances de voir le Nidwaldien s’imposer une nouvelle fois sur cette piste particulièrement sélective sont statistiquement très élevées. Marco Odermatt a remporté chacun des quatre derniers slaloms géants disputés sur la Face de Bellevarde.

La saison passée, c’est d’ailleurs sur cette piste qu’il a signé l’une des victoires les plus exceptionnelles de sa carrière en géant. Au début de la seconde manche, le soleil brillait, des conditions que l’Autrichien Patrick Feurstein, 24e à mi-parcours, avait parfaitement exploitées. Environ quinze minutes après son passage, les chutes de neige ont toutefois commencé.

Lorsque Odermatt s’est élancé pour la manche finale comme leader après la première manche, il disposait certes d’une avance confortable de 2’’49 sur Feurstein, mais devait composer avec des conditions exécrables. Les précipitations étaient si intenses que la visibilité du terrain était quasi nulle. Malgré cela, le Suisse est parvenu à conserver huit centièmes d’avance à l’arrivée.

Un message de «La Bomba»?

Bonne nouvelle à l’approche de ce nouveau choc en géant sur la piste olympique de 1992: les météorologues annoncent du soleil aussi bien pour la première que pour la seconde manche.

Peut-être que le Nidwaldien recevra, une nouvelle fois après la course, un message d’Alberto Tomba, surnommé «La Bomba». «Quand j’ai battu en 2023 le record de points en Coupe du monde détenu par Hermann Maier, en passant de 2000 à 2042 points, Tomba m’a envoyé un message. Quand une légende de cette dimension t’écrit, c’est forcément quelque chose de très spécial», confiait alors un Odermatt visiblement fier.

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