Comme tous ses coéquipiers, Alexis Monney n'est pas encore qualifié pour les Jeux olympiques. S'il parvient à décrocher son ticket, nul doute que le Fribourgeois sera attendu sur la piste de Bormio. C'est en effet là qu'il a décroché sa toute première victoire en Coupe du monde, durant les Fêtes l'année dernière.
Un succès qui a forcément changé le statut du skieur des Paccots. «Le temps et l'été ont fait leur travail, souligne-t-il. C'est encore en cours mais ça se fait, petit à petit.» Depuis sa première place en Italie, quelques habitudes d'Alexis Monney ont changé au quotidien. «J'essaie de rester la même personne mais c'est vrai que, par exemple, je vais au restaurant avec des amis ou ma famille et qu'on me reconnait, explique le Fribourgeois. Je ne m'y attendais pas forcément, c'était bizarre les premières fois mais ça fait partie du métier et on s'y habitue.»
Son rêve: gagner à Kitzbühel
En plus d'être reconnu à table, Alexis Monney a également vécu une préparation physique «qui s'est bien passée» et de bons camps à Zermatt et en Amérique du Sud. «J'ai l'impression que je me suis un peu amélioré, même si le plus important est de réussir à mettre en place cela sur les skis.»
Surtout que cette saison, olympique donc, il faudra être régulier pour espérer décrocher un ticket. Les JO, «un objectif, une envie ou un rêve pour chaque athlète d'y participer», mais pas forcément pour Alexis Monney. «Mon rêve a toujours été de gagner à Kitzbühel», sourit le Fribourgeois. Deuxième l'année dernière à huit centièmes de James Crawford, il espère évidemment faire mieux en janvier prochain.
Juste après, il y aura donc les Jeux olympiques à Bormio. «Tout le monde attend que je sois bon là-bas, puisque j'y ai gagné. Je pense que c'est un petit avantage», soutient Alexis Monney. Même s'il ne ressent pas forcément davantage de pression. «J'ai toujours fait du ski pour moi et ça ne va pas changer.» Et même si la descente des JO aura lieu en février et non en décembre, comme c'est le cas en Coupe du monde dans le nord de l'Italie, le skieur de 25 ans croit en ses chances. «Peut-être que ça va être encore plus compliqué, puisqu'il y aura des passages au soleil, prévoit-il. J'espère juste que la piste sera glacée (sourire).»