L’équipe féminine de vitesse s’est agrandie pour la nouvelle saison. Malorie Blanc, qui a remporté pas moins de trois médailles, dont deux en or, lors des Championnats du monde juniors en février 2024, est passée directement du cadre B à l’équipe nationale. La jeune Valaisanne de 21 ans a impressionné l’hiver dernier, prouvant qu’elle avait pleinement sa place parmi les meilleures. Lors de sa toute première descente de Coupe du monde à Saint-Anton, en Autriche, elle a même foncé vers la deuxième place avec le dossard 46.
Nerveuse, mais bien accueillie par les plus anciennes
Malgré tout, elle décrit le passage dans le nouveau groupe comme «un autre monde». La structure remaniée de l’équipe a été testée pour la première fois lors du camp d’entraînement de trois semaines au Chili. Bien que l’effectif ait été réduit en Amérique du Sud, tout s’est déroulé à merveille, raconte la jeune athlète: «J’étais un peu nerveuse avant de partir, mais finalement, cela m’a vraiment plu. Corinne Suter et Jasmin Flury m’ont super bien encadrée.»
Corinne Suter, en particulier, a rapidement noué une relation étroite avec sa nouvelle collègue. Elle confie à Blick: «Dès le début, nous avons eu un bon contact. Je crois que nous fonctionnons aussi de manière très similaire.»
Un duo féminin qui rappelle Feuz/Odermatt
Cette proximité est précieuse pour Malorie Blanc. Elle peut ainsi s’inspirer de l’expérience de la championne olympique. «Malorie peut vraiment venir me voir à tout moment. J’aime me mettre à sa place et me demander quels conseils m’auraient été utiles à son âge», explique Corinne Suter. La Schwytzoise y voit une situation gagnant-gagnant : «Je peux prendre de son côté insouciant et elle peut profiter de mon expérience.»
Concrètement, Corinne Suter peut guider Malorie Blanc non seulement sur des aspects techniques, comme la reconnaissance des parcours, mais aussi sur des détails plus pratiques. «Comment voyager avec autant de bagages, cela doit aussi s’apprendre», précise avec le sourire Corinne Suter.
La situation rappelle un autre duo emblématique de la Coupe du monde masculine. Lorsque Marco Odermatt, alors ambitieux débutant, a voulu s’imposer dans les disciplines de vitesse, Beat Feuz l’a pris sous son aile. Ce que Marco Odermatt a accompli ensuite est bien connu: le Nidwaldien compte aujourd’hui 21 victoires en vitesse, dont deux titres de champion du monde.
Malorie Blanc, futur locomotive de la vitesse?
Malorie Blanc peut-elle venir bousculer la hiérarchie? À cette question, Corinne Suter répond avec calme: «Notre sport est simple: la meilleure est simplement plus rapide. Si Malorie est plus rapide que moi, je le lui souhaite de tout cœur.»