Le 27 août, Aleksander Aamodt Kilde a lancé un compte à rebours sur Instagram. Pendant 100 jours, il publie régulièrement des nouvelles de son retour en Coupe du monde. L’échéance est fixée au 4 décembre, date de la première descente de la saison à Beaver Creek (USA). Ce jour-là, le Norvégien espère être de retour dans le portillon de départ.
La dernière fois qu'Aleksander Kilde s’est élancé sur une piste de Coupe du monde remonte au 13 janvier 2024. Ce jour-là, au Lauberhorn, il a lourdement chuté. Le diagnostic est tombé: épaule déboîtée et profonde entaille à la jambe. Depuis, le champion norvégien se bat pour relancer sa carrière.
Lorsqu’il a été hospitalisé à Berne, la première phrase qu’il a adressée à ses parents, selon le Kleine Zeitung, a été: «Je ne ferai plus jamais de ski.» Entre-temps, cette promesse n’a plus cours. «J’ai essayé beaucoup de choses, je voulais explorer de nouvelles voies. Mais j’ai compris que ma raison d’être, c’est le ski, et que cela devait le rester», confie-t-il.
La famille et Mikaela Shiffrin comme piliers
Aleksander Kilde raconte avoir touché le fond deux mois après sa chute, alors qu’il se déplaçait en fauteuil roulant. «Il y avait la douleur, les analgésiques, tous les médicaments», explique-t-il. L’incertitude quant à son avenir le rongeait. «J’ai pu compter sur beaucoup de soutien, y compris psychologique. Mais à un moment donné, j’ai compris que personne ne pouvait me dire quoi faire. Il fallait que cela vienne de moi.»
Dans cette période difficile, sa famille et surtout sa fiancée Mikaela Shiffrin ont été des soutiens essentiels. Aujourd’hui, le couple star du ski a retrouvé la possibilité de s’entraîner ensemble, avec en ligne de mire l’ouverture de la saison de vitesse.
«Il me manque encore 20% de mobilité»
«Partager mon compte à rebours sur les réseaux sociaux m’aide beaucoup», explique Aleksander Kilde. «Cela montre que mes journées ne défilent pas sans but. Et cela me permet de rendre un peu de ce que mes fans m’ont donné: ils m’ont tellement soutenu dans les moments difficiles.»
Son épaule gauche, cependant, continue de le gêner. «Il me manque encore 20 % de mobilité», a-t-il récemment confié. Il doit donc réapprendre à gérer les sauts, le terrain, les virages. «Ce ne sera plus jamais comme avant. Mais c’est incroyable ce que le corps peut faire.»
Un retour encore incertain
Reste à savoir si Aleksander Aamodt Kilde parviendra à atteindre son objectif: être prêt pour Beaver Creek. Ce qui est sûr, c’est que son courage et sa détermination forcent déjà l’admiration.