Un diagnostic est tombé
Voici pourquoi Roman Josi a manqué le Championnat du monde

La superstar du hockey sur glace Roman Josi parle pour la première fois publiquement d'un diagnostic qu'il a reçu en mars après un contrôle médical à Denver. Sujet à des maux de tête récurrents, il se dit confiant pour la suite.
Publié: 10:31 heures
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Dernière mise à jour: 10:37 heures
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Roman Josi a subi une commotion lors d'un match de Nashville contre les Panthers.
Photo: keystone-sda.ch
Marcel W. Perren, Sven Thomann

C’est une pensée effrayante qui a hanté Roman Josi pendant un certain temps. «Ces derniers mois, j’ai craint à plusieurs reprises que mon cerveau soit endommagé», avoue le meilleur défenseur de l’histoire du hockey sur glace suisse dans un entretien avec Blick.

Le Bernois au service des Nashville Predators était presque quotidiennement en proie à des maux de tête. «De plus, même les jours où je ne faisais rien ou presque à la maison, j’étais complètement épuisé», explique-t-il. Depuis qu’il a été victime d’une énième commotion cérébrale le 25 février lors d’un duel contre les Panthers, l’homme de 35 ans n’a plus disputé un seul match.

Depuis, ce père de deux enfants a reçu une très bonne et une moins bonne nouvelle après un examen complet du corps à Denver. La plus rassurante est que l’IRM a clairement montré que le cerveau du double médaillé d’argent au Championnat du monde ne présente aucun défaut.

Mais un test a tout aussi clairement montré que Roman Josi souffre du syndrome de tachycardie posturale (POTS). Il s’agit d’une maladie à cause de laquelle les mouvements allant d’une position assise à une position debout augmentent trop fortement la fréquence cardiaque. Cela peut entraîner des vertiges, des étourdissements et des maux de tête.

Des soucis depuis l’enfance

Les médecins n’excluent pas que ce trouble soit lié aux commotions cérébrales du hockeyeur. Mais il se pourrait aussi que le Bernois ait eu ce problème bien avant le début de sa carrière.

«Quand il était petit, Roman s’est évanoui plusieurs fois comme si de rien n’était», se souvient sa maman Doris Josi. «Nous avions fait des examens à l’époque, mais nous n’avons pas obtenu de diagnostic exact. Comme Roman portait une boucle d’oreille, un médecin a pensé que les évanouissements pouvaient être la conséquence d’une intolérance à ce bijou», raconte-t-elle. Comme le capitaine des Preds ne porte plus de boucle d’oreille depuis son enfance, il était évident depuis longtemps que la cause était à chercher ailleurs.

«J’ai retrouvé la foi»

Désormais, Roman Josi, tout comme son médecin traitant, est confiant dans la possibilité de maîtriser ce problème. «Au cours des huit dernières semaines, j’ai suivi une thérapie intensive, qui comprend également la prise de bêtabloquants. Depuis, je vais beaucoup mieux», indique le Bernois.

Il assure que les jours douloureux sont de moins en moins nombreux. Même l’entraînement sur glace est à nouveau possible. «Alors que la première semaine a été un véritable défi en raison des symptômes, les derniers entraînements se sont déroulés de manière réjouissante. J’ai retrouvé la foi, je vais retrouver ma forme à 100% et je pourrai attaquer à fond l’hiver prochain avec Nashville et la Nati.»

Comme Sommer et Wawrinka

Depuis vendredi dernier, Roman Josi se trouve en Suisse avec sa femme Ellie et leurs deux enfants Luca (4 ans) et Ivy (3 ans). Peu après son atterrissage, le défenseur a eu rendez-vous avec Yann Sommer et Stan Wawrinka.

Le gardien de but et le joueur de tennis possèdent, comme Josi, des parts dans les sources minérales d’Adelboden. Au printemps, cet illustre trio a lancé sur le marché une boisson sportive appelée «Peaq». «En tant qu’entrepreneur, je poursuis l’objectif que notre boisson se vende mieux que l’eau minérale des Grisons, dont mon pote Nino Niederreiter est associé», lance-t-il avec un sourire en coin.

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