Ce mercredi matin, l'ambiance était... spéciale du côté de la Corner Arena luganaise. Une fête était organisée sur la thématique du cirque. Un mini-chapiteau était érigé, tandis que des pop corn étaient préparées.
Pour le match de ce jeudi soir, les pop-corns pourraient d'ailleurs être utiles. Mais ce n'est pas pour cette raison que ces animations ont été préparées. Il s'agissait du dernier entraînement d'une équipe de jeunes sur la glace qui a accueilli, quelques heures plus tôt, la troisième victoire luganaise. Dans cette ambiance festive, Luca Gianinazzi est revenu sur cette série face à Fribourg et la manière dont il la vit. Interview dans un français absolument parfait quelques heures après le 3-3 dans la série.
Luca, comment gères-tu les soirs après les matches? Tu dors facilement?
Après un match intense comme ça, il me faut un peu de temps. Je ne vais pas directement me coucher et je prends le temps de me changer les idées en lisant pendant une heure.
Que lis-tu?
Actuellement, c'est un roman de John Grisham. Le manager de l'équipe, qui est un grand amateur de lecture, m'a recommandé ce livre. C'est un peu mon conseiller en la matière.
Tu arrives vraiment à ne plus penser au match?
Oui. C'est important de pouvoir se reposer et de bien dormir. C'est le moyen que j'ai trouvé pour déconnecter un peu. Comme j'apprécie beaucoup lire, c'est aussi un moment de plaisir pour moi.
Mais en pleine nuit, tu ne penses plus au match?
C'est sûr que j'y pense évidemment. Cela fait partie du métier. On ne peut pas s'empêcher de réfléchir à ce qu'on aurait pu faire différemment ou comment aborder le prochain match. Mais c'est aussi ce qui rend ce métier passionnant. Sinon j'aurais choisi autre chose.
Est-ce que tu arrives mieux à te concentrer sur la lecture quand il y a 3-3 dans la série par rapport à lorsqu'il y avait 2-0 pour Fribourg?
(il rigole) Peu importe le score, la lecture m'aide à me détendre et à me concentrer. Bien sûr, l'ambiance est différente selon le déroulement du match, mais à la fin, c'est une série de play-off et l'objectif reste le même: gagner quatre matches. C'était le cas lorsqu'il y avait 0-2 et c'est toujours pareil à 3-3. Et c'est important, dans mon rôle, de maintenir les émotions sous contrôle en faisant en sorte que l'équilibre soit bon.
L'expérience amassée contre Genève en play-off l'année passée t'aide aujourd'hui?
C'est clair que j'ai énormément appris. Chaque année, nous apprenons de nouvelles choses. Et moi, de par mon parcours, je suis toujours en train d'apprendre et de progresser en tant qu'entraîneur. Il y a toujours des aspects du métier sur lesquels je peux m'améliorer, mais je fais de mon mieux avec ce que j'ai. Je vois aussi que j'ai encore beaucoup à découvrir lorsque je vois les coachs présents sur le banc de Fribourg, à 10 mètres de moi.
Les statistiques sont défavorables à l'équipe visiteuse lors d'un match No 7.
Nous allons faire en sorte de modifier un peu cette statistique (rires).
Comment le prépares-tu?
Nous préparons ce match comme tous les autres, en mettant l'accent sur notre jeu et notre mentalité. À ce stade, les deux équipes se connaissent bien. Il n'y aura pas de surprise au niveau de l'alignement ou d'un point de vue tactique. Au final, ce sera surtout une question de mentale et de la manière dont nous entamons ce match.
C'est trop facile de dire que la titularisation de ton gardien Schlegel a changé de l'équipe?
C'est très factuel de dire qu'il a bien joué, évidemment. Et surtout, il nous permet d'avoir six joueurs étrangers sur la glace. Mais je pense que l'équipe a mieux joué à mesure que la série avançait. Je suis assez convaincu que nous aurions également connu du succès avec Mikko (ndlr Koskinen, l'autre gardien) devant le filet en jouant de cette manière.
L'influence de Sörensen semble aussi diminuer plus la série avance...
C'est difficile pour moi de parler des joueurs des autres équipes. On est toutefois conscients qu'il peut s'allumer à tout moment. Et surtout, nous savons qu'il n'y a pas que sa ligne à contenir. Nous savons que l'équipe adverse a des joueurs dangereux, mais notre objectif est de rester concentrés sur notre jeu. Nous ne pouvons pas contrôler leurs actions, mais nous pouvons contrôler les nôtres.
Équipe | J. | DB. | PT. | ||
---|---|---|---|---|---|
1 | Lausanne HC | 52 | 25 | 97 | |
2 | ZSC Lions | 52 | 35 | 93 | |
3 | SC Berne | 52 | 26 | 91 | |
4 | EV Zoug | 52 | 37 | 88 | |
5 | HC Davos | 52 | 18 | 86 | |
6 | HC Fribourg-Gottéron | 52 | 4 | 83 | |
7 | EHC Kloten | 52 | -15 | 79 | |
8 | SCL Tigers | 52 | 7 | 75 | |
9 | Rapperswil-Jona Lakers | 52 | -13 | 73 | |
10 | HC Ambri-Piotta | 52 | -12 | 73 | |
11 | EHC Bienne | 52 | -3 | 71 | |
12 | Genève-Servette HC | 52 | -12 | 71 | |
13 | HC Lugano | 52 | -23 | 66 | |
14 | HC Ajoie | 52 | -74 | 46 |