La recherche de la perle rare
Trois clubs romands se retrouvent dans une situation désagréable

Alors qu'une période chargée pointe le bout de son nez, Fribourg, Genève et Lausanne sont à la recherche d'un joueur étranger. Et la tâche est particulièrement ardue. Tour d'horizon.
Publié: 08:11 heures
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Dernière mise à jour: il y a 17 minutes
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Photo: Getty Images
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Grégory BeaudJournaliste Blick

C'est bien connu. Ce qui est rare est cher. Actuellement, les directeurs sportifs en quête d'un joueur étranger sont en train de l'apprendre à leurs dépens. En Suisse romande, ils sont trois à activement faire chauffer leur téléphone pour trouver un renfort. Avec la période chargée qui s'annonce, Fribourg, Genève et Lausanne se verraient bien trouver un renfort providentiel.

Il n'y avait que deux formations romandes activement sur le marché jusqu'à ce lundi matin. Mais le départ de Taylor Beck pour rejoindre la KHL pourrait bien forcer la main de Marc Gautschi, directeur sportif des Aigles. «Nous ne l'avons pas libéré car nous avions le prochain joueur de signé, précise le dirigeant grenat. Il avait cette option pour partir en Russie. Nous ne pouvions pas prendre le risque de temporiser. Peut-être que dans un mois, cela n'aurait plus été le cas.»

Tous le même profil

Mais contrairement aux Lausannois et Fribourgeois, le GSHC pourrait tout de même aligner six joueurs importés ces prochains temps. «Cela dépend de Jan Rutta qui est incertain pour le match de mardi, poursuit-il. Mais dans l'absolu, c'est aussi une des raisons pour lesquelles nous avons décidé d'accepter la demande de Taylor Beck de partir. Il n'a jamais trouvé sa place dans notre équipe, surtout avec quatre autres attaquants étrangers qui fonctionnent très bien.»

Du côté de la Vaudoise aréna, les blessures de Dominik Kahun et Antti Suomela réduisent à cinq le nombre de joueurs importés valides. Plus au nord, la blessure de Lucas Wallmark fait également chuter le nombre d'étrangers à disposition à cinq. Le Suédois devrait toutefois être de retour après la pause de l'équipe nationale. Il manquera tout de même sept matches au total.

«Actuellement, c'est mon quotidien de recevoir des réponses négatives», nous confie un directeur sportif entre deux coups de fil. Il est totalement faux de croire qu'aujourd'hui, les clubs reçoivent de nombreux dossiers. «C'est tout l'inverse, poursuit un autre dirigeant. J'essaie d'activer mon réseau pour voir si des joueurs sont malheureux quelque part et s'ils veulent changer d'air. C'est l'option la plus probable à l'heure actuelle tant le marché est sec.»

Pas que les Romands

Problème supplémentaire? Les trois clubs romands semblent s'activer sur le même profil: un attaquant. «Pour faire simple, nous pourrions annoncer notre prochain étranger dans trois jours... ou dans un mois, souffle un des trois directeurs sportifs concernés. La situation est à ce point compliquée.»

Et la situation n'est pas tendue depuis peu. Depuis le début de saison, quelques joueurs sont arrivés en Suisse, mais ils sont peu nombreux à avoir eu un impact significatif sur les résultats de leur nouvel employeur. Linus Omark, à Lugano, fait partie de cette catégorie. Et il est peut-être le seul. Mais il n'avait signé qu'un contrat de courte durée et est déjà reparti en Suède. Cal O'Reilly (Langnau) ou encore Oula Palve (Kloten) sont par exemple repartis à l'expiration de leur essai non concluant en National League.

Ces prochains jours, la patience des dirigeants romands sera mise à rude épreuve. Les trois nous ont dit ne pas vouloir «engager pour engager». Depuis le début de saison, Gerd Zenhäusern, l'homme fort de la BCF Arena, s'est tenu à sa ligne de faire confiance à son équipe sans concurrence supplémentaire. Il a toujours dit vouloir engager un septième joueur avant la Coupe Spengler à laquelle participera son équipe. Cette perspective - et la visibilité qui va avec - pourrait-elle l'aider?

Lausanne mieux loti?

À Lausanne, le prochain joueur enrôlé sera déjà le huitième étranger sous contrat. Reste à savoir si le risque de tournus accru va compliquer le travail de John Fust ou si l'ambition de jouer dans une formation double finaliste fera pencher la balance en faveur des Lions. Contrairement à Fribourg et Genève, Lausanne peut se dire qu'il pourra compter sur tout son monde après Noël. Le coach Geoff Ward pourra (normalement) disposer à nouveau d'options indépendamment de la quête réussie ou non de John Fust. Les autres coachs ne peuvent pas en dire autant à l'heure actuelle.

Toujours est-il qu'une partie du succès ou non de ces trois équipes pourrait bien se jouer ces prochaines semaines au cœur d'un marché ultra-concurrentiel.

National League 25/26
Équipe
J.
DB.
PT.
1
HC Davos
HC Davos
26
37
61
2
HC Fribourg-Gottéron
HC Fribourg-Gottéron
26
20
47
3
Lausanne HC
Lausanne HC
27
22
47
4
Genève-Servette HC
Genève-Servette HC
26
-3
45
5
Rapperswil-Jona Lakers
Rapperswil-Jona Lakers
26
-3
45
6
HC Lugano
HC Lugano
26
13
43
7
ZSC Lions
ZSC Lions
26
14
41
8
EV Zoug
EV Zoug
25
0
40
9
SCL Tigers
SCL Tigers
26
-1
34
10
EHC Bienne
EHC Bienne
25
-6
32
11
HC Ambri-Piotta
HC Ambri-Piotta
26
-25
31
12
EHC Kloten
EHC Kloten
26
-17
31
13
SC Berne
SC Berne
25
-15
27
14
HC Ajoie
HC Ajoie
26
-36
19
Playoffs
Barrages qualificatifs
Barrages de relégation
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