John, on est une heure après la fin du match. Quel est ton ressenti?
Il y a de la déception. On pensait vraiment qu'on pouvait gagner ce soir. On a bien joué, et c'est dur, surtout au vu de tout le travail qu'on a fourni. Mais je sais qu'avec un peu de recul, la fierté prendra le dessus. Deux fois vice-champion, une fois premier du classement, ça montre que l'équipe avance bien. Il y a une culture qui a été créée, elle est réelle. Et avec un peu de chance et beaucoup plus de travail, un jour, ce sera à nous de soulever la Coupe.
Tu vois une progression par rapport à la saison passée?
Oui, même si c'est une équipe différente, avec 11 nouveaux joueurs. Ce n'est pas le même effectif, mais le potentiel est là. On a franchi une étape. On est si proches… et pourtant encore un peu loin du titre. Ce sont les petits détails qui comptent, on le voit dans tous les matches. Je suis fier de la manière dont on a atteint la finale, surtout après avoir gagné deux actes 7 et remonté un 3-1 contre Fribourg. Ça montre le caractère de cette équipe, sa capacité à gérer les gros moments.
Est-ce que tu considères que la saison de Lausanne est réussie?
Oui.
Et avec l'expérience que tu as accumulée cette année, est-ce qu'il y a des choses que tu ferais différemment?
C'est une analyse qui doit se faire à tête reposée. Faire différemment? Peut-être. Si on regarde notre liste de blessés… Si l'équipe qu'on avait construite en août-septembre avait pu rester sur la glace, peut-être que le résultat aurait été différent, on ne sait pas. Ce n'est pas pour enlever quoi que ce soit à Zurich, qui mérite son titre, évidemment. Mais symboliquement, notre quatrième ligne aujourd'hui, ce n'était pas censé être notre quatrième ligne au départ. On a dû intégrer de nouveaux étrangers à cause des blessures. Mais on ne s'est jamais trouvé d'excuses. On était là, on s'est battus jusqu'au bout. Et ça, c'est aussi un immense compliment pour le staff et les joueurs: le travail accompli cette saison a été exceptionnel.
As-tu déjà identifié des axes d'amélioration pour l'équipe de la saison prochaine, pour encore mieux rivaliser avec Zurich?
Cette analyse va se faire dans les deux prochaines semaines. Ce n'est pas le bon moment maintenant, il y a trop d'émotions. Il faut prendre le temps, bien faire les choses, analyser, voir où on peut s'améliorer. Le but, c'est toujours de progresser, comme on l'a fait cette saison. Il n'y avait aucune satisfaction l'année dernière, et on a gardé cette mentalité.